Venir s’installer en Afrique du Sud, pour y vivre et travailler est un souhait dont rêvent de nombreux français. C’est effectivement une belle destination pour changer de cadre professionnel ou tout simplement changer de vie.


Pourquoi venir travailler en Afrique du Sud ?
C’est un immense pays qui attire. D’abord par ses paysages uniques et leur variété. La ville de Capetown est souvent citée dans les classements mondiaux comme une des villes où il fait bon vivre. Lire aussi : Capetown
Dans les grandes villes, le pays est bien doté pour les expatriés qui recherchent un système éducatif ou de santé organisé et fiable. Le coût de la vie, et notamment de l’immobilier est largement inférieur à celui de la France et de l’Europe. Les villes sont dynamiques et pleines de ressources culturelles. Et elles ont un niveau de qualité des infrastructures rare en Afrique. Et pour se déplacer en Afrique ou dans le monde, le pays est très bien desservi.
Mais pour y travailler, les limitations des visas adéquats ou la lenteur pour leur délivrance a longtemps bloqué les candidats à l’emploi en Afrique du Sud. Travailler en Afrique du Sud est avant tout une question de visa.
Cependant, les choses semblent évoluer : les délais se sont raccourcis, des réformes ont été faites et de nouveaux mécanismes facilitent relativement l’obtention du visa nécessaire. De nouvelles options sont apparues, comme le « Digital Nomad Visa ».
Même si le taux de chômage officiel atteignait 33 % au troisième trimestre de cette année, la diversité économique du pays encourage les expatriés à tenter l’aventure : les services, la santé, les finances, la technologie et l’innovation, l'automobile, le ferroviaire, le tourisme et les mines, sont des secteurs actifs et pourvoyeurs d’emplois qualifiés.
Quel visa pour travailler en Afrique du Sud ?
La grande question pour celui ou celle qui veut s’installer en Afrique du Sud pour y travailler est avant tout le choix du visa.
Il est différent selon les modalités et le contexte de l’emploi recherché.
C’est le ministère de l’Intérieur (Home Affairs) qui a la charge de la gestion des visas. Il rappelle avant tout que vous ne devriez organiser votre voyage qu'une fois le visa obtenu. Et après avoir vérifié qu’un employé local ne peut pas occuper le poste.
« Les visas de travail généraux sont délivrés aux étrangers lorsqu'il est prouvé hors de tout doute raisonnable que les citoyens sud-africains et les résidents permanents possédant les qualifications, les compétences et l'expérience requises ne sont pas disponibles pour un poste » Ministère Home Affairs
Voici la Liste des visas pour travailler et le délai (annoncé…) pour leur délivrance, et une présentation synthétique de ce long document.

Le general work visa en Afrique du Sud
C’est le visa général pour les personnes étrangères qui souhaitent travailler en Afrique du Sud.
Comme l’indique le ministère, l’entreprise doit souvent démontrer qu’elle respecte les règles d’emploi local et que le poste ne peut pas être pourvu par un citoyen Sud-Africain. Le délai d’instruction est théoriquement de 4 à 12 semaines.
Il se décline en plusieurs catégories : le « général work visa » est nécessaire pour travailler dans une entreprise locale.
Le « critical skills visa » est celui qui est destiné aux personnes ayant des compétences recherchées par le pays, selon une liste bien précise de 142 métiers.
Le visa pour « intra company transfer » est celui des personnes affectées au sein d’une filiale locale par une entreprise étrangère. Le délai d’instruction est de 1 à 3 mois.
Ce visa est lié à l’entreprise qui vous embauche, et la durée du visa est liée à la durée du contrat.
En général leur durée est de 5 ans, ils sont renouvelables, et ils peuvent rendre éligible à la résidence permanente, après 5 ans. Leur délivrance se fait selon un score à un système à points (PBS – Point based system).
Le Remote Work Visa
Il s’adresse essentiellement aux « digital nomads », des personnes qui s’installent en Afrique du Sud, mais qui sont employées par une entreprise étrangère ayant son siège dans un autre pays, ou si les clients sont exclusivement à l’étranger. Dans les deux cas, les revenus ne sont pas réalisés sur place.
Le remote work visa n’est donc pas adapté si votre employeur ou vos clients sont Sud-Africains.
L'un des principaux atouts du visa de travail à distance sud-africain est son accessibilité aux familles d'expatriés. Si votre conjoint ou partenaire est en mission en Afrique du Sud, vous pouvez solliciter ce visa, vous permettant ainsi de vivre et de travailler simultanément dans le pays » (Expat Web)
Les revenus de l’activité doivent atteindre au moins 650 796 Rands par an, soit 32 500 Euros.
Ses modalités d’application, notamment en matière de taxation des revenus restent à affiner et il est bon de se faire conseiller sur ce point par un spécialiste en la matière.

Le Business Visa
Ce visa est destiné aux créateurs d’entreprises qui souhaitent investir dans une entreprise existante, lancer une activité locale ou un projet d’affaire en Afrique du Sud.
Il exige un investissement minimum de 5 Millions de Rands ( 250 000 Euros). Il nécessite de garantir la qualité du projet en présentant un plan d’affaires solide.
Il a une durée pouvant aller jusqu'à 3 à 5 ans, renouvelable.
Le study visa
Ce visa est destiné aux étudiants qui poursuivent des cours en Afrique du Sud.
Ils sont autorisés à travailler sur place pour financer leurs études, pendant 20 heures par semaine au maximum.
TES, VFS, SAQA : des sigles à connaître
Il existe depuis octobre 2023 un dispositif qui permet d’accélérer les procédures pour les salariés demandant un visa de travail pour être engagé par un « employeur fiable » : le Trusted Employer Scheme (TES) .
Sur place, VFS Global (Visa Facilitation Services) est l'entreprise qui gère les centres de demande de visa pour le compte de diverses ambassades et facilite la soumission des dossiers, biométrie et documents pour les visas.
Pour certaines qualifications, comme pour les médecins, il faut faire évaluer et demander l’équivalence des diplômes au Cadre National des Qualifications en passant par l’organisme SAQA
Quelles possibilités pour les artisans individuels ?
S’installer directement en Afrique du Sud pour lancer une activité individuelle n’est pas très simple. Le « business visa » ou le « critical skill visa » sont nécessaires. Il faut s’associer avec un partenaire local, ou prendre un contrat de prestation avec une entreprise locale. Le « remote visa » est aussi une option si la clientèle est hors du pays.
Quels documents sont généralement demandés ?
La liste des documents exigés lors d’une demande de visa varie selon le visa. En général, la liste est la suivante : le passeport en cours de validité, avec au moins 6 restants et deux pages vierges ; les preuves de revenus ; le contrat de travail ou la lettre d’affectation pour le visa intra- company (VFS Global) ; le Business plan détaillé avec preuves d’investissement pour le Visa d’affaires ; le Casier judiciaire et les certificats médicaux ; la preuve d’une assurance santé ; le paiement des frais ( variables, mais au moins 1 520 Zar) ; la copie des diplômes et l’évaluation SAQA.
Mais il convient de vérifier la liste adaptée au visa que vous recerchez.
Attirer les talents en Afrique du Sud
En 2025, l’Afrique du Sud a revu et amélioré ses dispositifs avec un objectif clair : attirer talents, investisseurs et travailleurs à distance tout en préservant l’emploi local.
Pour un expatrié français, le remote visa est une opportunité toute nouvelle.
Pour tous les visas, il convient de préparer un dossier complet et robuste, et éventuellement de le faire contrôler par un cabinet professionnel spécialisé ou sur le site de TVS.

Conditions de travail en Afrique du Sud : l’essentiel pour l’expatrié
Cadre légal
Un expatrié en contrat local bénéficie exactement des mêmes droits qu’un salarié sud-africain, sous réserve d’être en possession d’un visa de travail valide.
Tout salarié – y compris étranger – est protégé par deux lois : le Basic Conditions of Employment Act (BCEA) et le Labour Relations Act (LRA).
Types de contrats
Trois formes sont courantes : le CDI, contrat sans date de fin ; le CDD, à durée déterminée pour des projets ou missions définies, avec une échéance ; le contrat temporaire, intérim pour des besoins ponctuels.
Le contrat doit préciser : fonction, horaires, rémunération, heures supplémentaires, congés et modalités de rupture.
Durée du travail
En Afrique du Sud, la durée légale et de 45 heures par semaine soit neuf heures par jour pour 5 jours. C’est un peu le revers de la médaille quand on vient de France. Les heures supplémentaires sont limitées à 10 h par semaine et rémunérées à un taux majoré.
Congés
Le salarié en contrat local bénéficie de 21 jours ouvrables minimum de congés payés par an.
Le Congé maladie et maternité sont prévus dans la loi.
Rupture du contrat / licenciement
Le préavis légal, de une à quatre semaines dépend de l’ancienneté. Les quatre semaines s’appliquent au-delà d’un an d’ancienneté.
Les salariés disposent d’un droit de recours en cas de licenciement jugé injustifié.
Autres Liens utiles:
Department of Home Affairs (DHA) - DHA
DTIC (investissement / Business Visa) - DITC
VRS — Visa Recommendation System - VRS
BCEA- Basis Conditions of Employment - BCEA
Lepetitjournal.com /Johannesburg & Capetown
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