Le 20 septembre, le président Jokowi a signé un moratoire de trois ans sur le développement de toute nouvelle plantation de palmiers à huile sur le territoire. Ce moratoire suspend l’utilisation de toute nouvelle terre. Selon le vice-ministre du ministère de la Coordination des affaires économiques, Prabianto Mukti Wibowo « ce moratoire vise à améliorer la gestion des plantations durables de palmiers à huile, garantir la sécurité juridique, accroître la productivité des plantations des petits propriétaires, assurer le développement durable et contribuer à la réduction des gaz à effet de serre ».
Les feux de forêts de 2015, qui avaient provoqué d'épais nuages au-dessus de l’Asie du Sud-Est sont à l’origine de ce moratoire. Le forum indonésien pour l’environnement -Walhi- soutient cette décision : « c’est un premier pas, néanmoins ce moratoire devrait être porté à 25 ans ».
Face à la demande mondiale, Sumatra, Bornéo et aujourd’hui la Papouasie voient leurs forêts primaires disparaître au profit de plantations de palmiers à huile. L’Indonésie et la Malaisie, plus gros producteurs mondiaux d’huile de palme et où plus de 4,5 millions de personnes vivent de cette industrie, se battent face aux souhaits des européens qui visent l’interdiction de l’huile de palme dans les bio-carburants à partir de 2030.
Un moratoire qui arrive à point nommé.
