Suite à la série d’attentats suicide perpétrés à Surabaya par l’État islamique et qui a fait 13 morts, le parlement indonésien vient de renforcer sa législation antiterroriste.
Cette loi avait été ajournée pendant deux ans car le parlement indonésien ne parvenait pas, en autre, à trouver un accord sur la définition du mot terrorisme. C’est désormais fait. « Tout acte de violence ou menace de violence engendrant terreur et peur généralisées, qui induit des victimes et provoquent des dommages sur les biens stratégiques vitaux, à l’environnement et aux facilités publics et internationales avec des motivations idéologiques et politiques et avec l’intention de perturber la sécurité » telle est la définition.
Le nouveau texte prévoit un allongement de la garde à vue jusqu'à 14 jours pour les personnes soupçonnées d’adhérer aux groupes de combattants ou en charge du recrutement. Si la culpabilité est prouvée, les personnes seront passibles de peines de prison allant de deux à sept ans.
La garde à vue de personnes soupçonnées d’avoir planifié un ou des attentats passe d’une semaine à 21 jours et sera passible si culpabilité de 3 à 12 ans d'emprisonnement.
Toutes appartenances à une organisation « terroriste », propagation d’un enseignement de ce genre et participation à des entraînements de type militaire sur le sol indonésien ou à l’étranger seront suivies de poursuites judicaires. La sentence allant de quatre ans minimum à 15 ans maximum.
Toutes personnes reconnues coupables d’avoir importé ou exporté des armes ou explosifs en contrebande pour des motifs liés au terrorisme encourent la peine de mort.
La nouvelle loi autorise l’armée à participer à la lutte contre le terrorisme après approbation du président de la République et sur demande de la police.
Cette nouvelle loi antiterroriste arrive alors que l’Indonésie se prépare à accueillir les ASEAN Games en août ainsi que les conférences du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondial en octobre.
Sources: Reuters / Jakarta Post
