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Deux amis à la découverte de l’Asie

Aurèle et Nahel sont amis d’enfance. Ils ont respectivement 19 et 18 ans et ont décidé de partir en sac à dos à travers l’Asie. Nous les avons rencontrés.

boys around the worldboys around the world
Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 18 avril 2024, mis à jour le 20 avril 2024

 

Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour. Moi, c'est Aurèle Falconnet. J'ai 19 ans et je suis né en Haute-Savoie.

J'ai fait un CAP métallerie en apprentissage pendant deux ans et ensuite, avec Nahel, on a décidé de partir voyager.

Bonjour, moi c'est Nahel Grange, j'ai 18 ans et je suis également né en Haute-Savoie, mais j’ai vécu ensuite à la Réunion. J'ai passé mon bac avec le CNED avant de partir en voyage avec Aurèle.

Comment est né le projet ?

Aurèle : Nahel et moi sommes amis d’enfance. Deux meilleurs amis qui ne vivent pas au même endroit, puisque je vis en métropole et lui à la Réunion. L’idée du voyage est née alors que je lui rendais visite. Pendant deux mois, nous avons vécu ensemble dans les décors idylliques de son île, et nous avons imaginé un voyage à deux. Nous avons continué à y réfléchir alors qu’il venait me voir en métropole et avons monté le projet ensemble. 

Nous avons choisi l’Asie et l’Inde car c’est une région dont les cultures et les paysages nous intéressent. Et puis, il y a la dimension économique qui n’est pas négligeable quand on est jeune. Pendant trois mois, nous avons travaillé afin d’avoir le budget nécessaire au voyage.

Est-ce votre premier voyage seuls ? Qu’est-ce que voyager seuls (sans parent, guide ou encadrement) vous apprend ?  

Oui, c’est notre premier voyage “seuls”. Nous avons eu la chance de voyager avec nos parents avant cela. C’est sûr que voyager seul est très différent, car nous endossons beaucoup plus de responsabilités, il y a la pression de devoir programmer la prochaine étape, ce dont nous n’avions pas à nous soucier auparavant. Mais cela nous permet d’apprendre beaucoup de choses, notamment à gérer les difficultés qui nous tombent dessus, à faire preuve d’adaptation et à être plus autonome.

⁠Comment s’est passée votre arrivée en Inde ?

Nous avons pris un vol Paris-Chennai via Delhi, mais en raison des brouillards et de la pollution, l’avion a été retardé de 4 heures, ce qui nous a fait manquer la correspondance. De plus, nos valises n’ont pas suivi et étaient restées à Paris ! Nous avons été dédommagés de 2000 roupies chacun et nous avons pu prendre un autre vol pour Chennai.

Nous sommes arrivés le soir. On avait réservé un petit hôtel sans savoir à quoi il ressemblait et là c’est un peu le baptême de l’arnaque, que vivent de nombreux touristes ! Le chauffeur nous a pris 1300 roupies pour à peine 20 minutes de taxi. 

Cette mésaventure nous a forcés à rester plus longtemps sur Chennai que nous ne l'avions prévu, le temps pour l’agence de retrouver nos bagages et nous les faire parvenir. On peut dire que ça nous a vite rappelé que nous devions faire preuve d'autonomie et d’adaptation.



 

 

Quelle a été la réaction de vos familles ? 

Nos familles nous ont vraiment soutenus dans notre projet. Nous avons la chance d’avoir deux familles très ouvertes qui nous ont accompagnés à chaque étape de la préparation du voyage.

Quelle a été votre plus grande surprise en Inde ?

En fait, ce n’est pas le premier voyage de Nahel en Inde donc il n’y a pas vraiment eu de surprise.

La barrière de la langue peut parfois rendre les interactions avec les locaux un peu complexes dès lors que les échanges s’approfondissent. Pour les interactions simples comme commander au restaurant ou demander une direction, on arrive toujours à se débrouiller. Il y a aussi la question de comprendre l’accent indien, il nous a fallu un moment pour nous y habituer. Nous n’avions pas pensé à cette difficulté avant de partir.

Votre plus grand challenge ? 

Sur le long terme, nous souhaitons pouvoir vivre de nos voyages et devenir des nomades digitaux donc notre plus grand challenge est de développer notre audience sur les réseaux sociaux. Le compte boys around the world n’existait pas avant notre départ et en deux mois environ, grâce à notre travail, nous avons atteint plus de 35.000 followers.

 

 

Un bon plan voyage ?

Prendre le bus ! Au début, on réservait sur Internet, mais on s’est vite rendu compte qu'on peut aller rapidement dans une gare et demander directement un billet. Il y a beaucoup de personnes qui connaissent ta destination et peuvent t’orienter et cela te permet généralement de faire des économies. Un bus privé réservé sur Internet peut coûter jusqu’à trois fois plus chères !

La ville où vous retourneriez bien ? Celle où vous ne retournerez jamais ? 

La ville qu’on a le plus apprécié est Auroville, près de Pondichéry. C’est un espace beaucoup plus spacieux et vert, beaucoup moins touristique que certaines des villes visitées. On peut facilement y faire du sport et s’intégrer aux activités de la ville. De plus, nous étions logés chez des connaissances : une super façon de découvrir la philosophie derrière Auroville et les gens qui forment sa communauté.

Et il n’y a pas de ville dans laquelle nous nous sommes dits “plus jamais”. 

Chaque ville a ses charmes et sa propre ambiance. On pourrait vraiment retourner dans chacune de ces villes et y être bien.

 

 

Quelle est la suite de l’aventure ? 

Pour l’instant, le Sri Lanka pour apprendre à surfer et à visiter l’île. Et ensuite, nous prévoyons de revenir en Inde pour visiter le nord et se rendre au Népal… Avant de continuer jusqu'aux Philippines.

Que souhaitez-vous transmettre avec ce projet ? 

L’idée de dompter l’inconnu. Nahel était déjà parti en Inde mais pour Aurèle, ce sentiment de partir sans savoir où l’on va, cette appréhension avant de sortir de sa zone de confort était vraiment très présente.

En arrivant à Chennai en janvier, c’était une sensation très étrange, un sentiment d’être perdu, mais cette sensation a disparu après quelques jours et cette peur de l’inconnu ne se présente plus autant, au fur et à mesure des destinations. On dompte vraiment l’inconnu. On n’a plus peur, ni l'impression d’être dans un endroit étranger. Tout nous paraît plus accessible. 

Pour suivre les aventures d'Aurèle et Nahel voici leur compte instagram.

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