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Confinement - Témoignages : une famille française expatriée à Delhi

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Chawri Bazar à Delhi totalement désert - @iam_azam_ali
Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 28 avril 2020, mis à jour le 19 décembre 2023

Afin d'appréhender les impacts du confinement en Inde sur les Français y résidant, mais aussi en vue de partager avec la communauté, la rédaction vous propose chaque jour un ou deux témoignages de personnes aux profils divers.

 

Aujourd’hui, nous donnons la parole à Hugues de Vaulx qui nous raconte son confinement en famille à Delhi.

 

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Consentir 

“Consentir, c’est être sauvé” dixit Saint Augustin. C’est le message principal qu’Estelle et moi tentons de faire passer à nos trois schtroumpfs ados, Baptiste, Timothée et Géraldine, pour traverser paisiblement cette période incertaine.  

Cela passe d’autant mieux que nous sommes tous les cinq bien conscients d’être très privilégiés par rapport aux personnes sans toit, isolées, malades... pour qui cette décision du confinement est beaucoup plus dure à vivre. 

 

Alertés par une psychologue indienne, Samrita, des risques de famine alimentaire dans le quartier de Motia Khan, nous avons lancé un appel aux dons auprès de nos amis afin de réussir à nourrir 150 familles indiennes pendant cette crise. Quelle joie de voir Baptiste donner immédiatement tout son argent de poche et de nombreuses personnes témoigner au-delà de nos espérances une belle solidarité !

 

Par rapport au confinement imposé par le gouvernement et la ville de Delhi, chacun de nous s’adapte différemment : 

  • Si Géraldine, en classe de quatrième, apprécie de suivre en pyjama ses cours à distance allongée depuis son lit, ses amies lui manquent. 

 

  • Tim s’est découvert une passion pour la marche : tous les jours, ayant besoin de prendre l’air, il parcourt seul plusieurs tours de Friends Colony West en écoutant du rap. Un soir, à la suite d’un pari perdu, son frère aîné, en cachette, lui a tondu la tête, au grand désespoir de sa maman. Depuis cet “incident”, nous l’appelons Gandhi !

 

  • Baptiste, tout heureux d’apprendre que le bac était pour lui en poche avant l’heure, vit cette période comme une formidable opportunité de préparer en avance sa première année de médecine. 

 

  • Estelle découvre le télétravail imposé à temps plein avec ses avantages sur le gain des temps de trajet et ses limites sur le plan humain.

 

  • De mon côté, la rédaction d’un livre pour célébrer les 50 ans d’une belle entreprise familiale française est en pause, les priorités de mon client étant ailleurs. J’en profite pour me former avec l’association TellUs Cultures aux richesses de la diversité interculturelle en vue de recueillir des expériences variées et d’animer des formations originales. La première, à distance, prévue début juin, concerne “le management juste d’une équipe internationale”. Je souhaite aussi réussir à publier avec Histoires2vies, d’ici cet été, l’histoire incroyable de Sanju, guide francophone exceptionnel de Old Delhi avec Street Connections

 

Pour tous les cinq, malgré les attaques de moustiques de plus en plus massives, une source de plaisir partagé est de ressentir chaque midi sur la terrasse le niveau de pollution locale s’effondrer ! Et oui, du ciel bleu à Delhi, c’est possible.

 

La rédaction vous donne rendez-vous demain pour les prochains témoignages. N'hésitez pas à nous envoyer le vôtre si vous souhaitez le partager (bombay@lepetitjournal.com).

 


 


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