Au cours des trois derniers mois, le Maharashtra a enregistré plus de 3 500 cas de maladies transmises par les moustiques.
L'année dernière, l'Etat avait déjà été confronté à une forte épidémie de dengue, paludisme, chikungunya, etc., et ce début d'année présente des tendances similaires. L'épidémiologiste et virologue Dr Jacob T John déclare que : « L'augmentation alarmante des cas reflète des échecs systémiques dans les mesures de prévention et de contrôle des maladies. ». Parmi les raisons pour lesquelles ces maladies restent un problème majeur de santé publique en Inde on peut citer : une mauvaise gestion des déchets et un assainissement et drainage inadéquats des sols qui entraînent une stagnation des eaux favorisant la prolifération des moustiques, le changement climatique qui prolonge les saisons de reproduction des moustiques, la résistance aux insecticides, l'insuffisance de la sensibilisation du public qui contribuent à retarder le diagnostic et le traitement, et les disparités socio-économiques qui limitent l'accès aux mesures préventives telles que les moustiquaires et les répulsifs.
Les responsables gouvernementaux affirment que l'augmentation du nombre de cas signalés est surtout imputable à l'amélioration des méthodes de déclaration. Bien qu'il existe de nombreux laboratoires de dépistage du paludisme, la création de 50 nouveaux centres sentinelles pour le dépistage de la dengue vise à renforcer les efforts de détection. Les experts et les responsables de la santé ont souligné une nouvelle fois l'importance de la collaboration entre l'administration et les citoyens pour lutter efficacement contre les maladies transmises par les moustiques.