Aujourd’hui, il est difficile de faire son shopping sans déranger sa conscience. Nous voyons régulièrement circuler des informations sur la fabrication de nos vêtements par nos marques préférées : souvent peu éthiques et peu écologiques. De nombreuses alternatives se développent à travers le monde et à Hong Kong, et parmi elles, la seconde main. Pourquoi “shopper” en fripe et où le faire à Hong Kong ?
Développement des friperies dans le monde
Aujourd’hui, toute une nouvelle génération semble s'éloigner de la consommation de masse dans le domaine vestimentaire, pour se rapprocher de la seconde main. En 2021, le marché de la friperie a en effet bondi de 51 % selon l’Observatoire Natixis Payments. D’autres estimations soulignent ce boom et prédisent un bel avenir au vêtement d’occasion, dont le marché devrait croître de 15 à 20 % par an dans les cinq prochaines années, selon le cabinet Boston Consulting. Si nous parlons de génération, c’est parce que ce mouvement a touché la génération Z plus rapidement que les autres classes d'âge. Cette dernière dénigre l’univers du neuf, et les marques s’adaptent alors à ces nouveaux besoins. C’est ainsi que le groupe suédois H & M a investi dans Sellpy, une plate-forme en ligne de produits de seconde main, avec sa marque & Other Stories. Les marques cherchent donc à développer cette nouvelle filière, celle de la récupération de vêtements usagés.
Des raisons surtout écologiques
Pourquoi une telle croissance récente de ce marché qui existe pourtant depuis des années ? Zara, H&M, Pull and Bear… Les enseignes de fast fashion ont envahi les centres-villes, à Hong Kong, entre autres. Mais derrière cet univers de marque, des conséquences écologiques désastreuses : surplus d’utilisation d’eau, matériaux de fabrication de synthèse polluants, etc. Alors que la génération Z se sent de plus en plus concernée par l’urgence climatique, elle se détourne de l’industrie de la mode, qu’elle juge trop polluante. Le secteur de la mode émet annuellement 1,2 milliard de tonnes de CO₂, ce qui représente 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, selon certaines estimations. L'association WWF est encore plus dramatique en estimant ces émissions à 1,7 milliard de tonnes. Une pollution qu'on retrouve également dans les eaux : 20 % de la pollution des océans serait due aux teintures du secteur textile, selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME). Mais l’argument écologique est souvent accompagné de l’argument économique. En effet, la seconde main est vendue moins cher que le neuf. La génération Z, étudiante, lycéenne et collégienne, est limitée dans son budget shopping, et les fripes lui permettent de trouver “la” pièce qui fera la différence pour un prix habituellement assez correct.
Où faire des fripes à Hong Kong ?
Nous avons sélectionné plusieurs adresses à Hong Kong, sans toutefois être exhaustifs.
Mee & Gee: une chaîne de seconde main locale ? Ça existe ! Mee & Gee possède plusieurs boutiques à travers Hong Kong, une à Tsim Sha Tsui, une à Wan Chai et une à Central. Les prix débutent à 20 HKD, une vraie caverne d’Ali Baba.
9 Li Yuen St W, Central
Redress: Ce n’est pas une boutique, mais une association qui s’attaque aux défauts de la mode rapide. Elle organise chaque année le plus grand concours de design de mode durable au monde et possède également sa propre boutique à Sham Shui Po.
8 Ap Liu Street, Sham Shui Po, Kowloon, Hong Kong
A Break 93: Des chemises imprimées aux vestes en cuir en passant par les robes rétro, c’est une des enseignes les plus variées. On y trouve aussi des sacs, des chapeaux et des ceintures et pleins d’autres accessoires, et la boutique est à la fois physique et en ligne.
8 Pak Sha Road, Causeway Bay.
Green Ladies: Cette éco-entreprise a été fondée en 2008, et vend une sélection de vêtements neufs en consignation. La boutique détonne des autres fripes, moderne et tous les vêtements sont classés par couleur.
Shop 8-9, UG, C C Wu Shopping Arcade, Wanchai