Cette année, les universités asiatiques, particulièrement celles hongkongaises, sont montées dans les classements internationaux. La rentrée des classes étant passée, les universités témoignent d’une hausse de la présence des étudiants internationaux, en particulier d’origine chinoise.
Hong Kong monte dans les classements
Hong Kong entre à présent dans la cour des grands, et les différents classements universitaires mondiaux en témoignent. Le QS World University Ranking place 5 universités hongkongaises dans son top 100, parmi lesquelles Hong Kong University, également présente dans le top 100 du classement de Shanghai. Hong Kong fait maintenant partie des plus grands noms d’Asie. En effet, ces dernières n’ont plus à pâlir face aux universités américaines, leur renommée et leur qualité académique est solide et reconnue. Il est donc naturel que le public considère l'Asie, moteur présent et futur de la croissance mondiale, comme un endroit adéquat pour étudier et travailler, conduisant à une hausse de candidatures étrangères.
Une hausse des candidatures des étudiants chinois
Suite à la montée des universités hongkongaises dans les classements, le nombre de candidatures a considérablement augmenté. Le master de Sciences et Finance de HKUST a reçu cette année deux fois plus de demandes d'entrées qu'en 2019, et la majorité des étudiants postulants viennent de Chine continentale. Regardons de plus près les chiffres avec le University Grants Committee (UGC): "Hong Kong a enregistré une augmentation de 9 % d'une année sur l'autre du nombre d'étudiants en provenance de la Chine continentale en 2021-22". Ils représentent en effet cette année 10 600 élèves dans les universités de HKU, CUHK et PolyU. À titre de comparaison, ils étaient, lors de l'année scolaire 1996-97, moins de 800.
Hong Kong plus attractive que les Etats Unis
Si les universités de Hong Kong reçoivent autant de candidatures, c’est également dû à la renommée du territoire et de son attractivité. Étudier à Hong Kong permet de commencer à s'intégrer dans le marché du travail local, qui demeure extrêmement attractif au niveau mondial. Les différentes tensions entre les États-Unis et la Chine font par ailleurs reculer le nombre de candidatures dans les universités américaines. Cette baisse de candidatures s’observe depuis plusieurs années, avec l’instauration des points malus lors des demandes d'entrée dans les universités américaines. Selon une étude de l'université de Princeton, les étudiants qui s'identifient comme asiatiques doivent obtenir 140 points de plus au SAT que les candidats caucasiens et 450 points de plus que les candidats de couleur pour avoir les mêmes chances d'être admis dans des établissements d'enseignement supérieur privés. Les faibles taxes, la proximité de la Chine et la renommée de la ville restent des facteurs que les étudiants chinois prennent en compte lors de leur choix d'études supérieures.