Dans une allocution Mardi devant la Maison Blanche, le président Trump a déclaré mettre fin au statut privilégié dont bénéficiait Hong Kong dans ses échanges avec les États Unis.
Aucun traitement particulier
Dans son discours, Donald Trump déclare: “Hong Kong sera désormais traité comme le reste de la Chine, sans aucun avantage ou statut commercial particulier ni possibilité d’exporter des technologies sensibles (...) On leur a supprimé leur liberté et leur droits”. Cette action attendue s’accompagne de la ratification du Hong Kong Autonomy Act voté par le congrès et qui prévoit des sanctions contre les banques chinoises et les personnes impliquées dans la mise en place par Pékin des mesures allant à l’encontre des accords de rétrocession de 1997, le dernier acte étant la loi de sécurité nationale imposée unilatéralement par la Chine. Celle-ci la punit sévèrement les actes de "sécession", "subversion", "terrorisme" et "ingérance étrangère" visant entre autres l’opposition, les media et les contenus éducatifs.
Un avenir incertain
A l’heure actuelle, Hong Kong reste frappée comme le reste du monde par les conséquences économiques du coronavirus, une troisième vague semblant même récemment s’abattre sur le territoire. La ville peine également à se remettre d’un an de troubles sociaux qui ont commencé avec le projet de loi sur l’extradition vers la Chine qui avait conduit 2 millions de personnes soit un tiers de la population dans les rues.
Face à cette situation et la reprise en main par Pékin qui vient d’installer à Causeway Bay son bureau d’application de la loi de sécurité dont les agents agissent indépendamment du gouvernement local, nombreux sont les Hongkongais qui envisagent désormais l’exil. Les familles disposant de passeports britanniques BNO notamment, désireuses de scolariser leurs enfants à l’étranger, attendent la confirmation de pouvoir émigrer au Royaume Uni avec l’assurance de pouvoir y travailler. Les opposants les plus menacés par les mesures répressives ont pour certains déjà quitté le territoire afin de garder leur liberté de parole, en direction du Royaume Uni ou de Taïwan.
Même si la grande masse des Hongkongais souhaite rester, beaucoup sont inquiets pour l’avenir et ont commencé à convertir leurs économies en dollars ou transférer celles-ci dans des banques à l’étranger, le redémarrage de l’économie étant de plus en plus incertain.
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