Le consul général Eric Berti va céder sa place cet été. L'actuel porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères lui succédera. Voici cinq choses à savoir sur ce futur consul.
1. Son nom
Ce n’est pas encore officiel. Le prochain consul sera Alexandre (Alessandro à l'état civil) Giorgini. Il est actuellement porte-parole adjoint du Quai d’Orsay. Il embrasse la carrière diplomatique en 1999, quand il entre au Quai d'Orsay comme secrétaire à la direction des affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmement. Après une interruption de deux ans de 2000 à 2002 pour cause de scolarité à l’ENA, Alexandre Giorgini retourne au ministère pour travailler sur la coopération européenne.
2. Il a devancé Wauquiez au concours de l’ENS
C’est, sans surprise, un diplomate diplômé qui nous vient de Paris. En 1994, il arrive 11e au concours d’entrée de Normal sup’. Il devance ainsi Laurent Wauquiez de trois places. Alexandre Giorgini obtient ensuite son agrégation d’histoire et entre à l’ENA (un an après Wauquiez) dans la promotion Copernic, qui sort de l’école de Strasbourg en 2002, année à laquelle entre la fameuse promo Senghor d’Emmanuel Macron.
3. Il a obtenu son certificat de chinois à Moscou
Deux ans après sa sortie de l’ENA, Alexandre Giorgini rejoint Rome, où il est nommé secrétaire. Il reste quatre ans (2004-08) dans la ville éternelle avant d’être affecté à l’ambassade de France à Moscou, en tant que conseiller politique. C’est sur les bords de la Moskva, où il demeure aussi quatre ans (2008-12), qu'il obtient un certificat de chinois.
4. L’ex-Monsieur Com’ de Hollande apprécie sa finesse
De 2012 à 2018, Alexandre Giorgini s'occupe de la presse au Quai d'Orsay. Il y côtoie Gaspard Gantzer, quand celui-ci a rejoint le cabinet de Laurent Fabius et avant qu'il ne rejoigne l'Elysée pour diriger la communication de François Hollande. "Nous avons eu à vivre de graves crises, notamment des prises d'otages, des entrées en guerre en République centrafricaine et au Mali et un embrasement en Syrie, et il a toujours répondu présent", nous confie Gaspard Gantzer, qui apprécie un homme "très efficace et organisé", mais aussi "délicieux, à la fois fin, drôle et cultivé".
5. Un ancien camarade de promo l’aurait bien vu cardinal
Cette voie-là est désormais impénétrable pour ce père de famille. Mais un camarade de la promotion de l'ENA lui aurait volontiers prêté une belle carrière cléricale. "Alexandre Giorgini est né pour devenir ambassadeur de France ou cardinal au Vatican. C'est un esprit délié, amoureux des lettres et curieux des êtres", décrit Guillaume Larrivé, aujourd'hui député Les Républicains de l'Yonne.
Tant pis pour la calotte rouge. Le titre d’ambassadeur reste à portée d’ambition. Le diplomate devra faire ses preuves en prenant la succession d'Eric Berti, qui, dans ce chassé croisé du mois d'août, rentre au Quai d'Orsay. Avec une population française en augmentation, un poste de consul singulier dans cette ville du "un pays, deux systèmes" et une position française à soutenir en matière de culture et d'innovation, Alexandre Giorgini trouvera ici de nouveaux défis pour mettre à l'épreuve les louanges de ses anciens camarades.