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Kwamé et Clémentine, deux danseurs voyageurs à Hong Kong

clementine et kwameclementine et kwame
@InneficientCompagnie
Écrit par Chloé Salmon
Publié le 27 mars 2023, mis à jour le 28 mars 2023

Clémentine et Kwamé, deux danseurs avec une vision artistique multidisciplinaire, sont en tournée pour l'Asia World et ont pris part au festival de HKWalls à l'invitation de l'Alliance Française. Nous les avons rencontrés.

J'ai découvert la house dance à 16 ans

Pouvez-vous nous présenter vos parcours respectifs ?

Kwamé: Pour ma part, je suis danseur et musicien depuis que je suis tout petit. D’abord de manière informelle, j’ai commencé en naviguant surtout entre le Hip-hop et les danses africaines. D’origine sénégalaise, j’ai grandi en Martinique, mais j’ai eu la chance de pouvoir beaucoup voyager grâce à la danse. 

Par la suite, j’ai découvert les championnats, et j’ai étendu mes horizons en pratiquant d’autres types de danses, telles que le Modern'jazz, la danse contemporaine, et la House dance, que j’ai découvert à 16 ans. A mon arrivée en France, je me suis beaucoup investi dans le milieu des championnats et des battles, et c’est surtout à ce moment où j’ai commencé à en remporter, ce qui m’a ouvert pas mal de portes !

En parallèle de la danse, je suis musicien, notamment pianiste, et je compose depuis maintenant 8 ans. 

J’ai également monté un groupe avec des amis qui partagent les mêmes passions de la danse et de la musique, et toutes ces expériences combinées m’ont permis de voyager un peu partout dans le monde, de donner des cours, de juger des battles et surtout d'enchaîner concerts et live-sets.

 

 

Je suis danseuse et musicienne

Clémentine: Je suis originaire de Rennes, en Bretagne. Concernant mon parcours, j’ai commencé par faire de la gymnastique lorsque j’avais 5 ans avant de me tourner vers le Modern Jazz et le Hip-Hop, que j’ai pratiqué toute ma jeunesse. En parallèle du lycée, je me suis investie dans des compagnies de danse, ce qui fait que je mélangeais études et travail ! 

Lorsque j’ai été diplômée du bac, j’ai voulu me tourner vers des études d’arts du spectacle et arts plastiques, mais voyant que combiner les deux n’était pas une mince affaire, je me suis uniquement consacrée à la danse. 

Tout comme Kwamé, j’ai pris part à de nombreux championnats, et aujourd’hui effectivement on donne beaucoup de stages et on juge des battles. Je suis également musicienne, je fais partie du même groupe que Kwamé, dans lequel je joue de la flûte traversière, sans oublier que je fais également beaucoup d’arts plastiques !

A travers la danse, nous voulons êtres nous-mêmes

Est ce que vous pouvez nous parler de votre projet Inefficient company en quelques mots?

Clémentine: En quelques mots, Inefficient, c’est nous deux !

Kwamé: Inneficient c’est un duo qui mélange nos univers musicaux et artistiques, depuis maintenant un peu plus de 6 ans. On a fait plusieurs tournées en Europe, qu’elles soient plus orientées musique ou danse. 

Quel message essayez vous de faire passer à travers votre multidisciplinarité artistique?

Kwamé: Pour ma part, je dirai un retour à l'honnêteté. J’entends par là être les plus intègres possible et faire exactement ce qu’on a envie de montrer et de proposer au public.

Clémentine: On a tous les deux fait partie de plusieurs compagnies pour lesquelles on était interprètes, les propos et messages véhiculés à travers la danse ne venaient donc pas forcément de nous. L’idée, à travers Inneficient, c’est donc d’aller plus loin qu’une simple représentation et de nous réapproprier la scène, et surtout de faire ce qu’on a envie de faire. 

 

 

Cette tournée allie démonstrations et ateliers de groupes

Vous êtes en plein milieu de votre Asia Tour, pouvez-vous nous faire un retour sur cette expérience?

Clémentine: Globalement, c’est génial ! On arrive quand même à un moment où la fatigue prend parfois un peu le dessus, sachant qu’on travaille tous les jours et que le tour a commencé il y a bientôt presque un mois !

Kwamé: Bien sûr, la fatigue commence à arriver, mais que ce soit les live-sets ou les workshops, c’est vraiment génial. On a en général entre 30 et 40 personnes qui viennent à chaque workshop, et les gens sont vraiment tous adorables. Ce n’est que du bonheur. 

Quel est l'aspect de la tournée que vous avez préféré ?

Clémentine: La nourriture, sans hésiter !

Kwamé: La nourriture rentre facilement dans le top 3, effectivement.

Clémentine: Une partie très drôle de la tournée, c’est d’apprendre constamment de nouveaux mots à chaque fois qu’on arrive dans un pays, d’essayer de les retenir, de les lire.

Kwamé: Les gens sont très accueillants, on est dans une position où on apprend beaucoup, et forcément, ça nous permet d’intégrer énormément de choses, humainement parlant.

La danse est un language international

Vous avez des traducteurs pour vos stages?

Kwamé: On en a eu pour le Japon et la Corée, mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il n’y a pas forcément besoin de mots pour transmettre l’art de la danse, c’est un langage à lui tout seul. On peut facilement se comprendre entre danseurs, même si on parle deux langues totalement différentes.

Qu’est ce qui vous a le plus surpris pendant ce tour en Asie?

Clémentine: J’ai été vraiment surprise de voir que beaucoup de gens nous connaissaient dans des pays si loin de la France. Je ne m’étais jamais rendu compte que beaucoup de gens savait qui on était. Certains m’ont dit avoir commencé la danse grâce à mes vidéos, ce qui est assez incroyable.

Les asiatiques privilégient la technique de danse

Est-ce que vous voyez des différences entre la manière de danser ici et en France?

Kwamé: Je crois qu’on peut dire qu’ici, ce sont de grands techniciens. C’est très dur de quantifier et de comparer des degrés de précision quand il s’agit de danse et musique, mais quand on parle du vocabulaire technique que les danseurs possèdent ici, il est extrêmement riche. En généralisant beaucoup, on a aussi eu énormément de danseurs qui nous ont dit qu’il était, du coup, parfois difficile de se construire une identité qui sort de ce registre si technique.

Pourquoi ces destinations? Est-ce que vous vous verriez y vivre?

Kwamé: A l'origine, on était uniquement censés aller au Japon, car j’ai un ami qui y habite et qui nous a beaucoup aidé pour l’organisation. Puis, de fil en aiguille, d’autres organisateurs nous ont contacté, et on s’est retrouvés à voyager dans plusieurs pays d’Asie.

Clémentine: Si je devais choisir une de nos destinations d’Asie pour y vivre, ce serait Taïwan. Son côté “île”, le fait que les gens y soient très détendus, ça m’a un peu rappelé la Martinique. 

Quels sont vos projets ?

Kwamé: Après Hong Kong, c’est direction Portugal, pour un autre projet, et, en parallèle, je lance mon label de musique.

Clémentine: Pour ma part, beaucoup de concerts à venir avec le groupe de musique, et en solo, et toujours la danse. 

 

Retrouvez les sur instagram: @kwamé_ba, @clémantine.cesaire et @inneficient.cie

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