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Festival du Film du Développement Durable du LFI Hong Kong, découvrez les lauréats !

Iris Nollet et Liya Letinturier festival filmIris Nollet et Liya Letinturier festival film
Iris Nollet (à gauche) et Liya Letinturier, lauréates de cette édition du festival du film du développement durable dans la catégorie "Peace".
Écrit par Guillaume Clément
Publié le 21 mai 2023, mis à jour le 22 mai 2023

Le festival du film du développement durable 2023 a livré son verdict et récompensé plusieurs jeunes cinéastes prometteurs, venant du lycée français de Hong-Kong, d’autres lycées de la ville et d’autres lycées français d’Asie.

J'ai fait ce film pour ma grand-mère - Liya Letinturier

« C’est l’histoire du XXe siècle », résumait Jean-Philippe Gry, du Hong-Kong Jewish Festival, avant de dévoiler le nom des premiers lauréats du festival du film du développement durable, mardi 9 mai, au campus Jardine’s du Lycée français international.

En effet, en visionnant quatre films réalisés par des élèves de terminale de MM. Iv Charbonneau et Fabien Massé, les spectateurs de la première projection du festival ont pu découvrir les histoires poignantes d’un réfugié zimbabwéen, d’une militante de la cause kosovare et d’un juré du procès Pétain. Mais le trophée de la catégorie « Peace » a finalement récompensé un magnifique reportage de Liya Letinturier et Iris Nollet (notre photo). « Stalag 325 », titre de l’œuvre ainsi primée, désigne l’un des plus atroces camps d’internement nazis, dont les images ont bouleversé toute l’assistance.

« Je voulais retranscrire la mémoire de mon arrière-grand-père dans ce camp », explique Liya Letinturier. « C’est un événement très important dans ma famille et dont on n’a pas beaucoup parlé. J’ai donc interviewé ma grand-mère pour garder la mémoire. » Au-delà du côté technique, le duo a aussi réussi à retranscrire l’émotion. « Le fait de faire témoigner quelqu’un est très compliqué, très émotionnel pour la personne qui écoute », reprend Liya Letinturier qui conclut : « Ce film, je l’ai fait pour ma grand-mère. C’était un sujet très compliqué pour elle, quelque chose de personnel. Mais elle était super-contente du résultat ».

Le Grand Prix pour un film sur le handicap à Hong Kong

Dans une deuxième catégorie « Planet », le prix est revenu à « Reborn », film d’Emilie Benoît, Pascal Ye et Enzhuo Wan du lycée français de Shanghaï. Dans les catégories « People » et « Prosperity », les prix derniers prix ont été décernés jeudi 18 mai, lors d’une séance destinée à un public lycéen. Dans la catégorie « Prosperity », la victoire est revenue à « Crossroads », un film de Matthieu Julien, Nathan Ward, Valentin Lombart et Hadrien Tellier. Dans la catégorie « People », un autre groupe de quatre l’a emporté : Keira Devlin, Jenna Prette Vada, Lucie Garnier et Julie Ibanez, avec « L’inclusion des personnes porteuses de handicaps ». Ce dernier quatuor a d’ailleurs été le vainqueur le plus primé lors de la cérémonie finale samedi 20 mai, en remportant également le Grand Prix du Jury. Cette récompense suprême a récompensé le meilleur des 40 films qui étaient en compétition cette année. Ceux-ci venaient de différents établissements de Hong-Kong, sous l’impulsion notamment de l’Alliance Française, du Consulat Général de France à Hong Kong et Macao, des autorités locales et dans le cadre du French May, mais aussi de toute la zone Asie, grâce au soutien de l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger (AEFE).

Pour compléter le palmarès, il faut citer Lina Hirèche, Maria Hirèche, Kalina Spasova, Camille Dubruil, Maé Girard, Salomé Bihi-Zenou et Jade Chréky, du lycée français de Shanghai, pour « Un monde sans adultes » (film fest award), Enosh Kurz et Lény Kasparian pour « Du Zimbabwe à Hong-Kong », Antoine Liu pour « Un dîner coûteux », Naomi Slama, Tiffany Bernard, Paloma Hesry et Elise Bernard pour « Dur, dur de manger avec des baguettes », et Nychole Kwan et Michelle HoDur, de la Canadian International School, pour « The Cost of Living » (tous récompensés de prix spéciaux).

Un festival pour réinvestir l'environnement - Iv Charbonneau

Pour Iv Charbonneau, directeur du festival, et Paloma Hesry, co-directrice du comité organisateur élèves, l’objectif va bien au-delà de ces remises de prix. « L’idée avait germé l’an dernier, mais avait été restreinte par les restrictions sanitaires », explique Iv Charbonneau. « Je me disais : vivement que l’on puisse réinvestir l’environnement local, et vivement que l’on puisse aller à la rencontre des acteurs locaux et des acteurs du changement ». Aujourd’hui, pour cette deuxième édition, le festival a toujours cette volonté de pousser les élèves à découvrir le monde et à le changer. « L’idée de faire des films, reprend Iv Charbonneau, « cela les incite à travailler collectivement, en créant du lien, en donnant à entendre et à voir ce qu’ils ont fait et en produisant des choses qui peuvent circuler à l’autre bout du monde. L’ambition à plus long terme est de réussir chaque année à offrir un panorama de regards de jeunes sur leur environnement local en valorisant le réseau d’école et en faisant communiquer tout cela. »

 

Pour voir les films tournés par les élèves du lycée français

 

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