Si les faux billets sont plutôt rares à Hong Kong, il est quand même conseillé d’en vérifier certaines caractéristiques avant de les accepter.
Trois faux billets sur un million
Si l’angoisse de récupérer un faux billet inquiète beaucoup de monde, à commencer par les commerçants, il faut d’abord savoir qu’il s’agit d’un phénomène relativement rare. Ainsi, à Hong Kong, en 2023, on ne dénombrait que trois faux billets par million de billets en circulation. A titre de comparaison, la probabilité de tomber sur un faux billet est plus de cinq fois plus élevée en zone euro (16 pour un million) et même plus de huit fois plus élevée au Royaume-Uni (25 pour un million).
En tout, la police de Hong Kong a ainsi saisi 10 191 faux billets de HKD en 2023. Environ 70% de ces prises ont été réalisées lors d’opérations de police, le reste ayant été signalé par des banques, des commerçants, des entreprises ou des particuliers. La plupart de ces affaires concernait des billets de 500 et de 1000 HKD.
Contrefaçons et billets d’entraînement
A l’opposé de ce que nous laissent croire les films de faux-monnayeurs, la plupart des faux billets sont en réalité de très faible qualité, ne possédant pas les principales sécurités vérifiables. Certains de ces billets possédaient même la mention « practice note ». Dans ce cas, il s’agissait souvent de billets qui étaient uniquement destinés à être utilisés pour la formation d’employés de banques du Mainland, dans le but initial de les apprendre à compter les billets.
Pour le reste, la pratique du faux monnayage étant souvent d’envergure internationale, les autorités hongkongaises échangent fréquemment avec leurs homologues du Mainland et des autres pays pour cibler à la fois les imprimeurs de faux billets et ceux qui contribuent à les écouler.
Les quatre vérifications
A Hong Kong, un livret est disponible sur le site de la Hong Kong Monetary Authority (HKMA) afin d’aider à repérer les faux billets. Quatre gestes sont conseillés dans cette optique. Le premier consiste à rechercher un motif dynamique aux couleurs changeantes avec une barre horizontale scintillante qui s’enroule de haut en bas dans le coin supérieur droit du billet. Le deuxième passe par le repérage d’un fil métallique qui doit être tissé dans le billet. Le troisième est un palpage, qui doit se traduire par une forte sensation de relief au toucher. Enfin, le filigrane est la dernière vérification recommandée.
Cependant, à chaque fois qu’une nouvelle sécurité est introduite, les faux monnayeurs semblent s’adapter. Il est donc probable que d’autres développements technologiques finissent par être nécessaires pour sécuriser les billets dans un proche avenir. La HKMA a ainsi évoqué les domaines de la biométrie, des puces intelligentes et des nanomatériaux. C’est à ce prix que l’on pourra continuer à payer en liquide en toute sécurité.
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
