Vous n’auriez sûrement pas entendu parler du match Hong Kong - Corée du Sud des Asian Rugby Seven Series si tout s'était passé comme prévu. Or l’hymne joué pour Hong Kong en début de match n'était pas celui de la République Populaire de Chine, hymne officiel pour la ville depuis la Rétrocession, mais "Glory to Hong Kong", créée durant les manifestations de 2019 et interdit depuis. L'incident a déclenché stupeur et colère de la part des autorités hongkongaises.
D’où vient cette chanson aujourd'hui interdite à Hong Kong ?
Le gouvernement de Hong Kong à rapidement réagit face à cette chanson intimement liée aux manifestations de 2019, jugées violentes, indépendantistes et instiguées par l'étranger.
La chanson reprend quelques paroles de l’Hymne de la République Populaire de Chine, mais pour les détourner contre le pouvoir central de Pékin, de manière sous entendue. Elle a été interdite à Hong Kong, à la suite du « National Anthem Ordinance », mis en place le 12 juin 2020, qui punit de 3 ans de prison quiconque est impliqué dans un acte « insultant » l’hymne national de Chine. Insulter recouvre en particulier le fait « d'altérer les paroles » ou de jouer l’hymne de manière « déformée ou irrespectueuse »
Lors de la cérémonie des funérailles de la reine Elisabeth II le 19 septembre dernier, un homme avait été arrêté par la police devant le Consulat britannique à Hong Kong pour avoir entamé à l’harmonica et entrainé quelques personnes à chanter cette même chanson.
Dans le replay de la finale sur la chaine YouTube officielle d’Asia Rugby Live, le couac a été remplacé au montage par d’autres images montrant les joueurs hongkongais chantant l’hymne officiel chinois, lors d’un évènement passé.
Qui est responsable de la diffusion de cet hymne ?
Le gouvernement de Hong Kong met en cause l'Asia Rugby, l’organisateur de l’évènement dans son communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi.
S’étant excusé, l’Asia Rugby pointe du doigt une “erreur humaine d’une équipe débutante de l’organisateur local », selon le communiqué du gouvernement hongkongais.
Plusieurs officiels hongkongais se sont opposés à cette version, Ronny Tong Ka-wah, membre du Conseil Législatif et conseil du gouvernement estimant que l’acte n’est « définitivement pas involontaire »
Le gouvernement a demandé à la Hong Kong Rugby Union de lancer « une enquête complète et approfondie » et de rendre un rapport détaillé.
A suivre
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