A l’occasion de la venue d’Aldebert à Hong-Kong, ce mardi 31 mai, nous avons posé neuf questions à l’idole de la jeunesse. Huit comme les huit lettres d’Aldebert… plus une sur une grande nouvelle.
La langue française est au coeur de mon travail
A comme Avion Êtes-vous un candidat permanent au voyage, comme le suggère votre chanson « Emmène-moi » ?
Oui, mais pas forcément des voyages aussi importants. Sinon, avec la famille, on voyage plutôt en France, plutôt en Europe.
L comme Langue française : Invité par l’Alliance française, êtes-vous prêt à reprendre le flambeau d’Yves Duteil et de nombreux artistes dans la défense de la langue française ?
Pourquoi pas, je ne sais pas si je pourrais assurer aussi bien qu’eux, mais oui, cela me tente bien.
D comme Difficile : Pourquoi choisissez-vous souvent autant de mots compliqués dans vos chansons ?
Je n’ai pas envie du tout d’infantiliser le texte et le propos. Ça favorise aussi l’échange avec les parents. Moi comme je l’ai fait quand j’étais petit avec les chansons de Brassens, je demandais à mes parents ce que cela voulait dire « nippe » par exemple, et mes parents m’expliquaient et, du coup, j’ai voulu reprendre cela.
La technologie ne doit pas faire oublier la vraie vie
E comme Ecologie : Quel message passer à « Monsieur Toulmonde » dans un temple de la consommation comme Hong-Kong ?
Oui, alors cela va être quelque chose de dingue. Moi je ne suis jamais allé à Hong-Kong. On était allé une fois à Séoul et on avait déjà halluciné à l’époque par les tours, par ces écrans, par ces ascenseurs qu’on voyait, qui étaient à l’extérieur. Nous, on essaie dans notre famille d’inculquer à nos enfants des valeurs qui ne sont pas forcément matérielles. Evidemment, on vit avec la technologie. Mais on est aussi là pour apporter un équilibre.
B comme Bagage : Quel bagage matériel ou immatériel allez-vous rapporter de Hong-Kong ?
Déjà, des souvenirs, des images. C’est en général ce qui nous marque, plutôt que du matériel. Une collection de moments, c’est ce qu’on attend.
E comme Ecole : Qu’allez-vous enseigner ou apprendre en venant au lycée français de Hong-Kong ?
Moi, ce que j’aime quand je rencontre une classe, c’est leur expliquer un peu mon métier, parce que les enfants ont souvent l’image du métier de chanteur par le prisme de la télé ou de la radio et c’est très fantasmé en fait. Ils ne savent pas vraiment comment on travaille, donc moi je leur explique comment je bosse, comment on fabrique une chanson et je suis aussi là pour démystifier un peu le truc. C’est intéressant de voir comment eux voient le métier aussi. On va chanter ensemble, et puis on va discuter.
Un album "metal" prévu en 2024
R comme Raison : Donnez-moi une raison de venir faire un concert à Hong-Kong ?
C’est déjà une envie de se confronter à l’ailleurs. On ne va pas avoir forcément les codes de la culture là-bas. La grande question, c’est comment vont résonner les chansons là-bas. Cela va être un voyage flash, mais on va prendre beaucoup d’émotions de manière assez rapide, assez forte.
T comme Terminus : « Enfantillages », est-ce une parenthèse éternelle ?
Ça m’en a tout l’air, parce ça s’est ouvert en 2008 et pour l’instant ça continue, ça s’étoffe, ça évolue et ce passage par l’enfance, en fait c’est vraiment une grande porte. Et là on va partir sur un « Enfantillages » métal, avec tous les codes de la scène métal, et là, c’est encore une autre porte qui s’ouvre et c’est infini en fait.
Donc, scoop, il va y avoir un album « Enfantillages » métal ?
Oui, à partir de l’année prochaine et qui va être une espèce de pas de côté dans cette parenthèse, qui n’est plus du tout une parenthèse finalement.