Alors que le classement QS a annoncé début novembre que HKU prenait la première place de son classement en Asie, Le Petit Journal revient sur les éléments qui font de Hong Kong un des pôles académiques les plus importants en Asie.


Hong Kong retrouve sa place de leader
L’Université de Hong Kong (HKU) a retrouvé en 2026 la première place du classement QS Asia University Rankings, quinze ans après l’avoir occupée pour la dernière fois. Elle devance désormais l’Université de Pékin et consolide ainsi la position de Hong Kong comme pôle académique majeur en Asie. Cette édition du classement, la plus vaste jamais publiée par Quacquarelli Symonds, évalue plus de 1 500 établissements à travers 25 systèmes d’enseignement supérieur.
Ce succès illustre l’efficacité du modèle hongkongais, fondé sur l’internationalisation, l’excellence en recherche et la sélection stratégique des talents. Cinq institutions locales figurent désormais dans le top 10 asiatique : HKU, HKUST, CUHK, CityU et PolyU. Selon Ben Sowter, vice-président senior de QS, Hong Kong est devenue l’un des systèmes éducatifs les plus dynamiques et performants du continent. Cette progression reflète l’ambition des universités locales d’associer enracinement régional et ouverture mondiale.
Recherche, internationalisation et réputation
Le modèle de HKU repose sur plusieurs piliers identifiés par QS parmi ses 11 critères d’évaluation : la réputation académique, l’employabilité des diplômés et la qualité de la recherche. L’université se distingue cette année par la forte visibilité internationale de ses chercheurs et par un environnement académique multiculturel unique en Asie. Plus de 72% de son personnel enseignant et 33% de ses étudiants sont issus de l’étranger, représentant 94 nationalités. QS souligne également la puissance de ses collaborations internationales et de ses programmes d’échanges.
Les performances de HKU en matière de réputation académique et d’employabilité dépassent celles de la plupart de ses concurrentes régionales, traduisant la qualité perçue de son enseignement, mais aussi ses liens solides avec le monde économique. À Hong Kong, cette réussite s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la ville comme centre mondial de la recherche et de l’innovation, capable d’attirer étudiants, chercheurs et entreprises du monde entier.
Un recrutement international
Les universités publiques de Hong Kong cherchent activement à accroître la proportion d’étudiants internationaux, dans une volonté affirmée de diversifier les campus et d’attirer des talents venus du monde entier. Cette stratégie répond à un constat : en 2024-2025, plus de 70% des étudiants non locaux inscrits en première année provenaient de Chine continentale.
Afin d’équilibrer la composition étudiante, le quota d’admission pour les étudiants non locaux dans les huit universités publiques a été relevé jusqu’à 40%, soit près de 30 000 places, avec la possibilité de l’augmenter à mesure que les capacités logistiques, telles que les logements et les infrastructures pédagogiques, s’améliorent. Malgré cette ouverture, certaines universités n'ont pas encore exploité leur quota complet, faute de ressources suffisantes. Les politiques d'admission visent désormais à attirer un plus grand nombre d’étudiants « de qualité » venus de l’étranger, dans une logique de sélection académique exigeante. Ce mouvement s’illustre par les réponses récentes aux changements réglementaires aux États-Unis, où plusieurs universités hongkongaises ont fait des offres aux candidats impactés. La diversification internationale s’impose ainsi non comme une finalité, mais comme un levier pour renforcer la réputation et l’ouverture du système éducatif hongkongais.
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