Vous les voyez partout, ils travaillent parfois à plusieurs centaines de mètres de haut, ce sont ces ouvriers qui travaillent sur les immeubles en construction ou en démolition à Hong Kong. Cette ville aux contrastes saisissants utilise toujours le bambou pour ses échafaudages, donnant au paysage urbain des airs parfois irréels
Qui arrive pour la première fois à Hong Kong est tout de suite saisi par la verticalité de cette ville et par le mouvement perpétuel de démolition et de construction de ces tours, géants de bétons et d'acier dont la durée de vie ne dépasse souvent pas les trente ou quarante ans.
Les échafaudages en bambous sont partout, souvent accompagnés de ces toiles qui recouvrent les molosses en devenir ou sur la fin. Ce sont presque parfois des scènes fantomatiques auxquelles on a l'impression d'assister, lorsque les lumières de la ville disparaissent sous les orages ou les nuages de pollutions.
Mais ces constructions de bambous, squelettes extérieurs, bien que fascinantes à l'?il des voyeurs que nous sommes, ont une fonction bien utile. Selon un savant système d'empilage qu'il faut avoir au moins vu une fois, ils s'amoncellent à une vitesse incroyable pour permettre ensuite aux ouvriers, équilibristes de la ville, de travailler sur ces chantiers irréels. Bien-sûr, les accidents sont fréquents mais ils sont plus souvent dus à des consignes de sécurité insuffisantes et peu respectées qu'au matériau en lui même. En effet le bambou a ce triple avantage d'être léger, solide et flexible, permettant ainsi de gagner un temps précieux dans cette cité où tout doit toujours aller plus vite.
Profitons de cette photo pour donner un coup de chapeau à ces funambules.
Photo Nicolas Lemaître, Texte Eric Ollivier (www.lepetitjournal.com/hongkong.html), mercredi 25 avril 2012
Nicolas Lemaître vit depuis 3 ans à Hong Kong. Photographe amateur, vous pouvez retrouver quelques-uns de ses clichés sur http://nicolasphotos.smugmug.com/
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