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Raphaële de Broissia expose son Art organique chez Charbon

Raphaele de broissa sinuosité hong kongRaphaele de broissa sinuosité hong kong
Raphaële de Broissia - en arrière-plan son oeuvre Desert Roses
Écrit par Célia Cazale
Publié le 13 février 2018, mis à jour le 14 février 2018

SINUOSITÉS, la première exposition solo de l’artiste française, est à découvrir jusqu’au 23 février dans la galerie d’Art Charbon. 

Ceux qui veulent échapper aux festivités du Nouvel An pourront se réfugier à la galerie Charbon. Au coeur du quartier Aberdeen dans le sud de l’île, l’espace accueille le travail de Raphaële de Broissia. Une explosion de matière - à défaut du feu d’artifice - exposée jusqu’au 23 février. 

L’artiste parisienne dévoile avec SINUOSITÉS une réflexion d’un an et demi sur la texture. Arrivée à Hong Kong en septembre 2016, elle a été de suite imprégnée par ce nouveau décor. Dans les marchés, les guirlandes de poissons séchés avaient pourtant un air de déjà-vu. "C’est le souvenir d’un projet que j’ai mené lors de mes études aux Beaux Arts il y a six ans, explique-t-elle. J’avais reconstitué un plafond à base de scotch de peintre et de ballons à baudruche. La matière et la couleur des poissons m’a directement fait écho". 

Raphaële de Broissia, qui avait pris le soin d’emmener dans ses valises des fragments de sa première installation, s’est replongée avec passion dans cet Art. Elle y joue avec les formes et les plis des matériaux (ndlr le scotch de peintre et le ballon de baudruche). Sa technique, gardée secrète, a été trouvée au cours de ses recherches sur les matières et les formes. "Ce résultat, confesse-t-elle, était plutôt inattendu au départ, mais j'ai poussé l'expérience plus loin pour m'approprier cette technique".

 

Raphaele de broissia sinuosités oeuvres
De g. à droite: Water line, Water maze, Ochre stone

 

"Le scotch est une matière qui me fascine. Il me permet de créer quelque chose d’organique, presque comme une structure. C’est aussi un clin d’oeil au papier qui est un matériau très répandu en Asie", continue-t-elle. Le papier de riz est d’ailleurs un des supports utilisé par la future maman de 33 ans. 

Issue d’une formation en textile design, et avec un passage par la maison Chanel, Raphaële de Broissia immisce parmi ses compositions de bandes adhésives des bouts de tissus. "J’aime le lien qui existe entre le tissu et le papier, confie-t-elle. Mes idées proviennent surtout de mes expériences de vie, des lieux dans lesquels j’évolue et que je transpose sur le papier"

Sa démarche est purement instinctive. La jeune femme travaille la matière selon son envie, sans s’appuyer sur un dessin. "Ma façon de faire est très évolutive jusqu’à arriver à une harmonie qui me plait", décrit-elle. À la manière de son oeuvre Desert Roses qui prend forme grâce à une accumulation de matière à l’infini. 

Etonnamment apaisants ses enchaînements de scotch abstraits sont parfois colorés par de l’encre. "Chacun y voit ce qu’il veut, mais la sensation qui en ressort souvent c’est la zenitude. Je suis d’ailleurs très apaisée lorsque je fais ce genre d’Art", affirme l’artiste. 

 

nthracite Lacing Raphaele de Broissia
Anthracite Lacing

 

Si elle y prend du plaisir, Raphaële de Broissia ne souhaite pas s’enfermer dans cette technique artistique et "devenir le ponte du scotch". Dans un court film projeté à l’entrée de la galerie, elle a donc tenu à dévoiler l’ensemble de son travail. Son prochain projet est d’ailleurs différent puisqu’il porte sur les films négatifs des photographies. Pour en savoir plus il faudra patienter jusqu’à la fin de l'année.

 

 

Celia Cazales
Publié le 13 février 2018, mis à jour le 14 février 2018

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