LAURENT KORCIA - Le « violon de feu », donne deux concerts exceptionnels

Le French May commence mi-avril cette année avec un invité de marque. Laurent Korcia, superstar du violon reconnue internationalement, viendra les 15 et 16 avril proposer deux concerts aux sonorités bien différentes. Un premier soir avec la sérénade de Bernstein et l'Oiseau de Feu de Stravinsky, un deuxième concert avec des morceaux de Bizet, Vivaldi et des interprétations d'airs célèbres du cinéma

Laurent Korcia avec le Zahn, violon fabriqué par Stradivarius en 1719 © Andres Reynaga

Un jeune virtuose à la carrière déjà éclectique
« Laurent le magnifique », « Le violon de feu », « le miracle », Laurent Korcia cumule les surnoms qui rappellent à la fois son génie, son tempérament, son charisme et sa volonté de populariser son instrument. Ayant eu, dès son plus jeune âge, pour mentor le célèbre pianiste Pierre Barbizet, Laurent Korcia a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris auprès de Michèle Auclair, elle-même disciple de Jacques Thibaud et de George Enesco. Après un premier prix au Conservatoire de Paris, Laurent poursuivit ses études avec Felix Andrievsky au Royal College of Music de Londres, où le Queen Elizabeth Award lui fut décerné. Ayant remporté le Concours Paganini de Gênes à l'âge de dix-huit ans, il eut l'honneur de jouer le propre Guarneri del Gesù de Paganini. Il a également remporté d'autres distinctions prestigieuses, dont un Grand Prix au Concours Jacques Thibaud (1984), le premier Grand Prix du Concours international Zino Francescatti, le Prix George Enesco de la SACEM (1998) et le Grand Prix de l'Académie Charles Cros. Korcia est par ailleurs lauréat du Young Concert Artists Trust de Londres. Il a été fait Chevalier des Arts et des Lettres et nommé Soliste instrumental de l'année aux Victoires de la Musique Classique 2002.
Depuis 1999, Laurent Korcia joue sur le Zahn, un Stradivarius de 1719 qui lui est prêté par le prestigieux groupe français LVMH (Louis Vuitton?Moët?Hennessy) dans le cadre d'un projet qui permet à de jeunes virtuoses, au début de leur carrière d'exprimer toute la mesure de leur talent sur des instruments fabriqués par Stradivarius à Crémone et appartenant à la collection du groupe.


De Bach à Grappelli, de Bartok à Cinéma Paradiso
Laurent Korcia est régulièrement invité à jouer en soliste sous la direction des plus grands (Tortelier, Rosenthal, Krivine entre autres). Il est l'un des rares violonistes à donner des récitals de violon seul aux programmes allant de Bach aux compositeurs d'aujourd'hui, ainsi que l'intégrale des Sonates d'Ysaye auxquelles il a consacré son premier disque. Depuis son enregistrement des Sonates d'Ysaye jusqu'à BartoKorcia, reconnus comme des enregistrements de référence, Laurent Korcia propose par ailleurs des disques qui rencontrent un large public (Danses, Doubles Jeux avec notamment Michel Portal ainsi que le Stabat Mater de Bruno Coulais avec Guillaume Depardieu). Il aborde aussi bien de grands compositeurs passés que des auteurs de la musique classique contemporaine et des genres différents, comme la musique tzigane, le jazz, voire certains thèmes de cinéma. En solo, dans ses concerts, il aime à casser les carcans et explore tous ces répertoires avec générosité, fougue et une joie communicative car, de son intime conviction, c'est l'émotion qui passe à travers la musique qui est fédératrice, peu importe les genres ou les époques.

Son dernier album, CINEMA, célèbre les cent ans de la musique de film à travers de remarquables arrangements de partitions inoubliables de Vivaldi et Gershwin à Schifrin et Morricone. Le programme comprend le Rondo capriccioso de Camille Saint-Saëns (Louis Malle : Au revoir, les enfants), lequel écrivit la première musique spécialement composée pour un film : L'assassinat du duc de Guise, dont la sortie eut lieu à Paris le 17 novembre 1908.
On relève parmi les autres thèmes figurant sur ce nouvel album Moon River d'Henry Mancini (Breakfast at Tiffany's / Diamants sur canapé), Speak Softly Love de Nino Rota (Le Parrain), La Cumparsita de Gerardo Matos Rodriguez (Certains l'aiment chaud), Cinema Paradiso d'Ennio Morricone, The Entertainer de Scott Joplin (The Sting / L'Arnaque) ou Smile de Charles Chaplin (Les temps modernes). L'album fait appel aux configurations instrumentales les plus variées, Korcia jouant avec The European Chamber Music Orchestra Löchen dirigé par Michael Wendeberg, mais aussi en quintette, avec piano ou en trio (violon, accordéon et contrebasse). Le CD fut enregistré parallèlement à un concert donné à guichets fermés aux Folies Bergère, à Paris, en septembre 2008 ? concert donné dans le cadre du Centenaire de la Musique de Film.

A Hong Kong, Laurent Korcia lancera la saison musicale du Hong Kong Sinfonietta dans le cadre du French May. Il jouera le 15 avril La Sérénade de Bernstein, orchestre à cordes, harpe et percussion composée d'après le Banquet de Platon et l'Oiseau de Feu de Stravinsky. Le programme du 16 avril débutera avec Bizet et Vivaldi puis continuera avec des interprétations de son dernier album sur le Cinéma comme In the mood for Love, Cinéma Paradiso ou La Liste de Schindler. La soirée s'achèvera avec le Rondo Cappricioso de Saint-Saëns. L'orchestre sera dirigé par Yip Wing-sie les deux soirs.

Une belle occasion pour les néophytes comme les mélomanes de découvrir un grand talent de la musique classique.

Le French May 2011 présente
Laurent Korcia & Hong Kong Sinfonietta
15 et 16 avril 2011 à 20H
Hong Kong City Hall Concert Hall
Tickets de 120 à 450HK$
Réservations sur www.urbtix.hk

Eric Ollivier (www.lepetitjournal.com/hongkong.html), mercredi 30 mars 2011

A voir et écouter :

Laurent Korcia, Le thème de Mission impossible revisité
Laurent Korcia, Danzas Espanolas