F88 est une société de recouvrement de créances qui a pignon sur rue, au Vietnam. Elle a des bureaux un peu partout dans le pays, a fortiori dans la mégalopole du Sud.
Ce lundi, la police s’est livrée à une perquisition spectaculaire dans les bureaux qu’F88 occupe dans le district de Go Vap. Il semblerait en effet qu’il y ait eu de sérieuses malversations et que les employés de cette succursale se soient livrés à des actes d’extorsion de fonds.
Il fallait un motif sérieux pour que la police barricade ainsi toute une section de la rue Nguyen Oanh.
Si l’on en croit les autorités, les agents de recouvrement de la succursale de Go Vap menaçaient les débiteurs et allaient même jusqu'à des actes d’extorsion.
Perquisition pour la société vietnamienne de recouvrement
F88 est une société assez récente puisqu’elle a été crée en 2013. Elle s’est en tout cas fait une place au soleil avec une rapidité assez impressionnante, devenant le fournisseur de services financiers à la croissance la plus rapide de tout le pays. Elle compte aujourd’hui 830 succursales, reparties sur tout le territoire.
Le mois dernier, déjà, la police de la province centrale de Thanh Hoa avait mis à jour des cas litigieux dans un certain nombre d’agences F88, avec notamment une mauvaise gestion des données et des rapports d’activité commerciale insuffisamment documentés.
Les intérêts que pratique F88 sont certes dans la limite autorisée par la banque d’Etat, mais la société oblige ses clients à payer divers frais de procédure, en se livrant à des pressions inacceptables.
Des méthodes dignes d’une série B…
Les sociétés de recouvrement de créances sont du reste dans le collimateur de la police depuis un certain temps, déjà, pour des faits similaires.
Pas plus tard que le 14 février dernier, la police a ainsi mené une perquisition dans un cabinet d’avocats du district de Tan Binh, à Ho Chi Minh-ville. Elle ainsi pu arrêter 133 agents de recouvrement et saisir des centaines d’ordinateurs ou de téléphones portables.
Même scenario à Hanoï, où la police a arrêté ce dimanche 31 personnes, soupçonnées d’être à la tête d’un réseau d’agents de recouvrement mafieux. 330.000 contrats de prêts seraient concernés.
Le réseau en question employait des personnes chargées de passer des appels téléphoniques menaçants aux débiteurs, mais aussi à des membres de leur famille ou à leurs collègues. Les plus « zélés » allaient même jusqu’à publier de fausses photos pornographiques sur les réseaux sociaux, histoire de faire monter la pression.
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