Des inondations, l’ancienne capitale en a connues… Certaines ont été dévastatrices, comme en 1999. Celle du 15 novembre est considérée comme la pire de la dernière décennie. Le fait est que la rivière des Parfums est complètement sortie de son lit et que les rues de la ville – cité impériale comprise – se sont retrouvées sous un bon mètre d’eau.
Le scénario est toujours le même, et les Huéens, eux y sont habitués… D’abord des pluies torrentielles qui s’abattent sur toute la région, puis la rivière des Parfums qui déborde.
Pour ce qui est de mercredi dernier, le 15 novembre donc, les niveaux d’eau ont atteint un point très élevé : le 5e de ces trois dernières décennies. Le Centre national de prévisions hydrométéorologique a même relevé 5 mètres à certains endroits de la rivière Bo, l’autre grand cours d’eau de la région.
La rivière des Parfums, elle, a également fait des siennes. On aura relevé un niveau de 4,34 mètres (tout de même !) à 19h30, ce mercredi 15 : c’est 1,47 mètres en dessous du niveau - historique - de 1999.
Des pluies torrentielles dans le centre du Vietnam
La ville s’en est retrouvée sens dessus dessous. La cité impériale, en particulier a pris des allures de cité lacustre.
Depuis, la décrue s’est amorcée. Le niveau de la rivière des Parfums n’était « plus » que 2,26 mètres ce vendredi à 13 heures. Quant au nombre d’habitations inondées (de 20 à 60 centimètres d’eau), il n’était plus que de 4.000.
Des dégâts matériels et humains lourds
Pour Hoang Van Dai, le directeur adjoint du Centre national de prévisions hydrométéorologique, ces inondations n’ont rien de si surprenant, la province de Tha Thien Hue étant d’ailleurs réputée pour sa pluviométrie automnale. Entre le 13 et le 16 novembre, des pluies diluviennes et continues se sont abattues sur la région, avec entre 600 et 900 millimètres, voire plus d’en mètre dans certains endroits.
Le bilan humain, lui, se limite pour l’instant à trois morts pour Thua Thien Hue, auxquels il faut ajouter trois autres à Quang Tri, qui a également connu un épisode pluvieux catastrophique.
Reste maintenant à savoir si ces crues de novembre 2023 ne sont qu’une péripétie ou si – changement climatique oblige – elles ne sont pas annonciatrices d’autres épisodes tout autant sinon plus dévastateurs.