Depuis l'annonce du premier cas de contamination locale en trois mois la semaine dernière, plus de 3000 personnes ont été testées à Hô Chi Minh-Ville. Lors d'une réunion en date de ce lundi soir, le vice-Premier ministre a indiqué que la situation était « sous contrôle ».
L'émergence d'une troisième vague potentielle
Le soir du 30 novembre, le ministère de la Santé annonçait le premier cas de contamination locale du coronavirus dans le pays après 88 jours d'accalmie, celui d'un professeur d'anglais par un steward de la compagnie Vietnam Airlines ayant enfreint l'isolement de la quarantaine à de multiples reprises.
Peu après, l'enquête permit de déterminer que le professeur d'anglais s'était rendu dans plusieurs lieux de divertissement et d'enseignement d'Hô Chi Minh-Ville au cours des jours précédents. Dès le 1er décembre, on apprenait que le neveu du professeur, âgé d'un an, ainsi qu'une de ses étudiantes, étaient porteurs du virus, et qu'au moins 500 personnes auraient été en contact direct avec les personnes infectées.
Danger écarté grâce à la réactivité des autorités locales
Craignant l'émergence d'une troisième vague, les autorités de la ville procédèrent au traçage, à l'isolement et au dépistage de toutes les personnes en lien avec les quatre cas. Le 3 décembre, un article publié par VN Express indiquait que « plus de 170 000 étudiants et professeurs avaient été invités à rester chez eux » à titre préventif. Une semaine plus tard, le risque de résurgence de la pandémie au Vietnam semble avoir été maîtrisé.
En effet, selon un rapport du Centre municipal de contrôle des maladies en date de ce lundi, 861 contacts directs (F1), 1400 contacts indirects (F2) et 1002 autres personnes (principalement des étudiants et professeurs), tous liés aux quatre cas répertoriés la semaine passée, ont effectué un test de dépistage ces derniers jours. Les résultats de ces 3263 tests sont tous négatifs. Au total, aucun nouveau cas n'a été répertorié depuis cinq jours et 5436 personnes sont actuellement en quarantaine dans la ville.
Les autorités d'Hô Chi Minh-Ville invitent néanmoins à la prudence et ont indiqué que le défaut de port du masque dans les lieux publics est passible d'une amende comprise entre 1 et 3 millions de Vietnam Dongs (36-107 €). Le steward à l'origine du scandale, quant à lui, fait l'objet d'une enquête criminelle et risque jusqu'à 12 ans d'emprisonnement pour non-respect des règles de la quarantaine.