Le 31 octobre au soir, les célébrations d’Halloween sont allées bon train à Saigon. Cette fête païenne importée d’Occident est de plus en plus populaire au Vietnam , où la culture est imprégnée des esprits ancestraux et de croyances spirituelles. D’ailleurs, saviez-vous qu’il existe des endroits prétendument hantés à Saigon ?
Halloween, très ancienne fête païenne originaire d’Irlande s’est étendue en Europe et jusqu’aux Etats-Unis grâce aux mouvements de population. Son influence a également fini par atteindre l’Asie du Sud-Est, dont le Vietnam, notamment ses grandes villes. Dans le pays, le culte des ancêtres revêt une importance capitale. Les croyances indiquent que les aïeux décédés ne partent jamais vraiment, et reviennent visiter leurs familles pour de nombreuses occasions et évènements. Cette non séparation entre le monde des vivants et des morts fait qu’une multitude d’esprits occupe toujours une place centrale dans la société vietnamienne. Honorer leur mémoire est donc indispensable, et ceux qui n’auront pas eu cette chance seraient condamnés à errer et hanter certains lieux. Dans tout le pays, il existe des endroits dont les lamentations de ces esprits malheureux se seraient fait entendre à plusieurs reprises. Saigon ne déroge pas à la règle.
Le centre commercial maudit de Chợ Lớn
Le Garden Mall, anciennement Thuan Kieu Plaza, a été récemment rénové pour attirer plus de visiteurs. Mais malgré un vaste espace, de nombreux commerces affichent porte close et une multitude de kiosques semblent n’avoir jamais soulevé leur grille. Pourtant situé sur une artère animée, l’atmosphère fantôme qui y règne pousse les habitants du quartier à murmurer que ce centre commercial est maudit. Il y a 19 ans, trois hautes tours d’habitation - aujourd’hui quasiment désertes - avaient été érigées, faisant la fierté de Saigon. L’âme de trois ouvriers morts sur le chantier de construction hanterait toujours les lieux.
La maison incendiée
Dans le D3, une maison située entre deux commerces, d’apparence banale. Pourtant, il y a plus d’une dizaine d’années, elle a vu entre ses murs se déclencher un terrible incendie, qui a coûté la vie à sept personnes d’une même famille. Une jeune femme enceinte tenant son enfant de 3 ans dans les bras n’aurait pas osé sauter du balcon et aurait naturellement rejoint le brasier, malgré les exhortations des voisins et badauds en contrebas. Aujourd’hui, les traces de fumée sont toujours intactes sur la façade de cette maison abandonnée, et certains affirment voir et entendre régulièrement son fantôme.
L’esprit du musée des Beaux-Arts
Ancienne villa ayant appartenu à un riche immigré chinois, le musée des Beaux-Arts recèlerait en son sein le fantôme de sa fille unique, Hua Xiaolan, disparue dans de troubles circonstances. L’imposant manoir et l’ambiance qui y règne, avec ses longues allées étroites et sombres, une pièce éternellement verrouillée, contribuent à renforcer la rumeur, selon laquelle l’esprit de la jeune fille en chemise blanche y demeure toujours. De plus, malgré une nécrologie diffusée par sa propre famille, des pilleurs auraient violé sa sépulture pour s’emparer de ses richesses, et se seraient retrouvés face à un cercueil vide. De nombreux visiteurs affirment y avoir entendu des pleurs et aperçu des apparitions ponctuelles.
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