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Pourboires et tips au Vietnam : faut-il en donner et si oui combien ?

Faut-il donner ou pas un pourboire au Vietnam ?Faut-il donner ou pas un pourboire au Vietnam ?
Écrit par Lepetitjournal Ho Chi Minh Ville
Publié le 19 janvier 2022, mis à jour le 3 octobre 2023

Les pourboires aussi appelés 'tips'… A combien s’élèvent les gratifications qu’il est bienséant de donner, au Vietnam, lorsqu’on y est un étranger et qu’à ce titre on passe pour être a priori (pour ne pas dire à fortiori) fortuné? Bonne question…

”Au Vietnam, suis-je censé donner des pourboires?”, se demande souvent le voyageur, désireux de bien faire et de ne surtout pas commettre d’impair…

 

La réponse est… normande! “P’t’ête ben qu’nan”: le pourboire n’est pas chose habituelle en terre vietnamienne. “P’t’ête ben qu’oui”: il y est néanmoins apprécié, comme partout ailleurs.

“A votre bon coeur...”, autrement dit. Dans les grands centres touristiques du pays (Hanoi, Hue, Hoi An, Saïgon…), la pratique à tendance à devenir monnaie courante. Sinon, beaucoup d’établissements haut de gamme incluent à leurs factures des frais dits “de service” pouvant aller jusqu’à 15% du montant total, mais plus rarement dans les poches du personnel.

Voici donc quelques recommandations pour savoir à qui et en quelles circonstances donner des pourboires.

 

Taxi au Vietnam : don d'un pourboire

 

Dans les taxis au Vietnam

Normalement, nul n’est censé donner de pourboire à un chauffeur de taxi. Le prix de la course est affiché sur le boîtier de kilométrage, et ne fait par conséquent pas débat. En principe, car dans ce domaine, il y aurait beaucoup de choses à dire et à redire.

Nombreux sont les étrangers qui, pour se rendre d’un point A à un point B (B n’étant distant de A que d’1 petit kilomètre), auront ainsi fait d’incroyables et coûteuses circonvolutions.

Cela étant, des chauffeurs courtois et honnêtes, il en existe, et ceux-là méritent bien qu’on les prie de garder la monnaie qu’ils sont du reste parfaitement disposés à rendre: voilà sans doute la façon la plus simple de donner un pourboire à un chauffeur de taxi, au Vietnam, à condition bien sûr d’être prêt à arrondir généreusement.

 

Laisser le change dans les cafes et restaurants du Vietnam

 

Pourboires dans les restaurants et cafés vietnamiens

Au Vietnam, la gastronomie est bonne fille: elle fait le trottoir et y racole allègrement à coup de garrottes crasseuses et conviviales, qui enchantent ou font pousser des cris d’orfraie, selon que l’on est très à cheval sur l’hygiène, ou pas du tout…

Ces bouis-bouis de rue sont incontournables pour qui veut découvrir la cuisine vietnamienne dans tout ce qu’elle a de plus authentique. Dire que la nourriture y est excellente n’est qu’un doux euphémisme… L’enthousiasme aidant, on peut toujours gratifier les personnes qui tiennent ces admirables cambuses d’un petit pourboire: elles le méritent bien, après tout.

Restent les établissements haut de gamme, où le service est souvent facturé, mais où le pourcentage perçu est ensuite redistribué entre tous les membres du personnel et par conséquent réduit à pas grand chose si l’on compte individuellement. Dans ce cas, mieux vaut donner un petit bonus (20, 30 mille dôngs…) de la main à la main et à qui de droit.

Dans les bars et autres endroits de divertissement

Là, les pourboires sont coutumiers. Dans bien des cas, ils constituent d’ailleurs la principale source de revenus de celles et ceux qui vous servent. Et puis… ne vient-on pas dans ces établissements justement pour… boire?

Les commissions dans les hôtels

Des hôtels, il y en a pour toutes les bourses, au Vietnam. Ça va de l’auberge de jeunesse à l’établissement de luxe, en passant par toute la gamme des maisons d’hôte faussement rustiques…

Quoiqu’il en soit, “oublier” un billet de 100.000 dôngs sur sa table de chevet avant de quitter les lieux reste du meilleur effet. Et pas d’inquiétude à avoir: la chambre sera nettoyée de fond en comble. D’un passage, il ne subsistera nulle trace.

Dans les spas et salons de massage

Beaucoup moins chers, au Vietnam, que dans bien d’autres pays. La raison en est que la plupart des jeunes femmes qui y travaillent viennent de zones rurales et sont généralement sous-payées. Elles sont alors d’autant plus heureuses de recevoir un petit supplément de 50.000 dôngs lorsque le client se montre satisfait de leurs services, et on les comprend !

 

donner une commission au guide touristique du Vietnam

Pour les guides touristiques vietnamiens

Les guides touristiques, eux, «carburent» au pourboire, autant le dire d’entrée de jeu.

A leur décharge, le fait qu’ils vivent loin de leurs familles et de leurs amis et qu’ils s’échinent à contenter le voyageur en déployant bien souvent des trésors d’adresse, de patience et même de diplomatie !

Beaucoup d’entre eux se révèlent d’excellents compagnons de voyage, de ceux dont on note l’adresse avant de les quitter, sincèrement convaincu de s’être fait de véritables amis…

Là, à moins de 10 dollars de pourboire (environ 230.000 dôngs), on passe pour être le roi des radins !

Cela étant, certains guides savent se montrer très convaincants… Certaines, plutôt...

Celles qui proposent des balades en barque au milieu des pitons rocheux de Tam Coc, par exemple… Ces dames savent mieux que quiconque imposer aux portefeuilles de leurs clients des cures d’amaigrissement aussi impérieuses qu’efficaces.

Comment s’y prennent-elles? Très simple : elles les promènent en barque, leurs touristes de clients, au sens propre comme au sens figuré. Lorsqu’elles jugent qu’ils sont bien mûrs, elles stoppent leurs embarcations au beau milieu de nulle part, rangent leurs rames, déballent toute leur camelote, et font comprendre à leurs passagers qu’ils vont devoir bourse délier s’ils veulent revoir l’embarcadère.

Dans ces cas-la, deux options s’offrent aux infortunés touristes. La première consiste à regagner la rive à la nage, dans des eaux insalubres, la seconde en une capitulation pure et simple. C’est en général celle qui prévaut, d’autant que nos batelières de charme, elles, ont tout leur temps : elles ne consentiront à repartir qu’une fois leur clientèle du jour plumée, vidée, rincée et essorée.