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Pas de Têt sans banh chung (gâteau de riz gluant) !

Le banh chung (bánh chưng) est au Têt ce que notre bûche est à Noël : un incontournable. Il s’agit d’un gâteau de riz gluant qui se prépare effectivement à l’occasion du nouvel an lunaire et qui fait partie des traditions sans lesquelles le Têt ne serait pas tout à fait le Têt !

Gâteau de riz gluant vietnamien banh chungGâteau de riz gluant vietnamien banh chung

Adeptes des régimes minceur, passez votre chemin : le banh chung n’est pas pour vous. C’est un met destiné à faire bombance, et qui pour le coup, est quand-même assez étouffe-chrétien, pour tout dire…

Avant d’enfiler un tablier et d’examiner de près la recette du banh chung, sans doute convient-il de rappeler ses origines, des origines légendaires…

Les origines du gâteau de riz gluant

Elle remonte au règne du 8e roi Hung, cette légende. Van Lang (1431-1332 avant Jésus-Christ, Hung Vi Vuong, de son nom de règne) avait trois fils, nés d’autant de femmes différentes.

  1. L’aîné, Long, épousa Kim, une femme orgueilleuse et jalouse.
  2. Le puiné, Ho, épousa Ngoc, une femme méchante et grincheuse.
  3. Le dernier, Van, qui avait été élevé par sa grand-mère maternelle suite au décès de sa propre mère, épousa Xuan, une femme sage et laborieuse avec qui il menait une vie simple mais heureuse.

Le roi, sentant sa fin venir, décida que son successeur serait celui de ses trois fils qui réussirait à lui confectionner un met particulièrement savoureux. Van eut alors un songe, au cours duquel sa mère décédée lui apparut pour lui conseiller d’offrir au roi son père un gâteau de riz, carré (symbole de la Terre) avec de la graisse et de la viande au milieu.

Il décida alors de suivre ce conseil, confectionna le gâteau en question avec l’aide de son épouse et s’attira ainsi les faveurs du roi qui en fit son successeur.

La recette du Banh Chung

Ingrédients :

  • 1 kilogramme de riz gluant
  • du sel
  • du poivre noir
  • 500 grammes de haricots jaunes mungo
  • 200 grammes de poitrine de porc
  • ½ cuillère à soupe de sucre
  • une louche de nuoc mam
  • 4 feuilles de la dong

Préparation :

Commencez par laver le riz à l’eau froide et plongez-le dans un grand saladier rempli d’eau. Laissez-le toute une nuit.
Le lendemain, coupez la poitrine de porc en morceau de 4 à 5 centimètres environ et assaisonnez le tout avec le nuoc mam, le sel, le poivre et le sucre. Ensuite, faites tremper les haricots mungo pendant deux bonnes heures avant de les faire cuire à la vapeur pendant un quart d’heure, de façon à les réduire en purée.

Après quoi, vous pouvez prendre les quatre feuilles de la dong et les disposer en croix dans un moule carré. Vous déversez par-dessus la moitié du riz, que vous étalez en créant ainsi une couche aussi homogène que possible. Vous y ajoutez la purée de haricot, puis la viande. Il ne vous reste plus ensuite qu’à remettre une couche de riz et à replier les feuilles soigneusement, en nouant le tout avec de la ficelle.

Quant à la cuisson, dans une marmite d’eau bouillante, elle dure en principe huit heures !

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