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AFV Saïgon : « Nous sommes une grande famille »

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Dans le side-car à gauche, Joseph Vigier, président de l'AFV Saïgon, à droite sur la moto le consul général Vincent Floréani, entourés de bénévoles.
Écrit par Loanne Jeunet
Publié le 16 octobre 2018, mis à jour le 24 octobre 2018

Lorsqu’on s’installe dans un autre pays, les premiers instants sont parfois difficiles. Pourtant, les aléas de l’adaptation, la perte de repères, et le manque des proches n’est pas une fatalité : l’Association des francophones du Vietnam se veut rassembleuse. Ses maîtres mots ? Accueillir, aider à l’installation et promouvoir la vie sociale. 

Vous débarquez dans un pays aux antipodes du vôtre ? Vous êtes désireux de faire des rencontres, amicales ou professionnelles ? Vous souhaitez vous investir pleinement au sein d’une association ? Si la réponse est oui à toutes ces questions, l’Association des francophones du Vietnam se fera un plaisir de vous aider. 

Basée à Saïgon, cette organisation non lucrative a vu le jour il y a plus de 20 ans. Bien implantée dans le pays, soutenue par les institutionnels tels que la Chambre de Commerce et d’Industrie française franco-vietnamienne (CCIFV), le Consulat français etc., elle ne cesse d’accueillir de nouveaux membres. "Il y a aujourd’hui entre 450 et 500 adhérents. C’est la plus grande association du Vietnam", assure son président, Joseph Vigier.  

Ainsi, l’AFV bénéficie d’un nombre important de bénévoles, tous prêts à s’investir, organiser, participer etc. 

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Joseph Vigier, Président de l'AFV Saïgon 

L’AFV Saïgon : tout un programme 

À l’AFV, une équipe de 60 bénévoles actifs gère l’organisation principale du programme proposé aux adhérents, tandis que ces derniers opèrent de façon complémentaire. Un alliage d’expatriés plus que dynamique, qui permet un large panel d’activités, diverses et variées.

Ainsi, les rendez-vous périodiques se succèdent une fois par mois, tantôt des cafés rencontres - gratuits après cotisation -, tantôt des déjeuners mensuels où l’on mange vietnamien et exotique, afterworks, apéros lors des accueils organisés chaque jeudi,  évènements ponctuels qui collent aux fêtes et contexte  de l’année français. “En septembre, le cocktail de rentrée a eu lieu, en association avec la CCIFV “, dit Joseph Vigier. 

S’ensuivront goûter de Noël en décembre, galette des rois en janvier, entrecoupés par des diners de gala, week-ends familles, activités culturelles, cours de cuisine, échecs, bridge, golf etc. “Il y’a tellement d’activités qu’un membre ne pourrait pas tout faire à moins de se dédoubler“, s’amuse le président. Depuis 2016, où il a rejoint l’aventure des Francophones du Vietnam, initialement en tant qu’adhérent, son enthousiasme n’a pas faibli. Mieux, il s’est renforcé : “ J’aime les valeurs de mon équipe, leur générosité, leur volonté de bien faire les choses, énumère-t-il avec gratitude. C’est un privilège de travailler avec eux.“

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Pas de profil type 

Près de 500 adhérents, un chiffre important qui fait se poser la question de sa composition. Qui sont ces Français expatriés en quête de rencontres et de bons moments ? « Il n’y a pas de profil type, déclare Joseph Vigier. On compte surtout des familles d’expatriés mais aussi des jeunes qui viennent de débarquer dans le pays comme si c’était l’eldorado. Notre association leur permet de minimiser les risques de telles opérations, et de leur faire profiter de notre réseau. » Parmi les membres, des entrepreneurs mariés à des locaux, des viet kieu, des Belges, des Canadiens, des Suisses...  Enfin, un groupe de retraités qui souhaitent finir leurs jours au Vietnam. "On touche un peu moins la population jeune", regrette-t-il, lui qui travaille presqu’à temps plein pour faire vivre l’association. Une moyenne d’âge ? De 25 à 80 ans. Un statut ? Célibataires, veufs, divorcés. “Le spectre est très étendu.“ L’AFV Saïgon a réussi le pari de rassembler véritablement toute une communauté hétéroclite, grâce à des bénévoles acharnés. 

Des activités, mais pas que…

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Pour réunir tout ce microcosme, l’AFV Saïgon a eu l’idée de créer un magazine, l’Echo des Rizières. Une façon pratique  de promouvoir l’association et de tisser des liens entre les expatriés. “Il y a 5 numéros par an, affirme Joseph Vigier, ils sont gratuits et entièrement rédigés par les soins de nos rédacteurs bénévoles, une quinzaine au total, tirés à 2000 exemplaires par numéro.“ 

Parmi une liste conséquente de partenaires, l'ONG Poussières de vie investie auprès des enfants dans le besoin, s’occupe de répartir chaque édition. "Nous travaillons avec bien d’autres associations. Tous ensemble nous réussissons à faire de belles choses“, raconte-t-il non sans fierté. 

Ainsi, l’AFV collabore également avec Life Project 4 Youth, une autre organisation qui prend sous son aile des jeunes des rues pour les aider à se lancer  professionnellement. Dans un même esprit, la Commission sociale de l’association joue un rôle prépondérant auprès d’au moins 500 enfants malentendants : grâce aux cotisations des adhérents, il est possible de leur procurer des prothèses auditives. “Vous devriez voir le visage d’un enfant qui entend pour la première fois, c’est très émouvant“, murmure Joseph Vigier. 

L’importance de la Commission sociale est aussi de montrer à la population vietnamienne que les adhérents ne font pas que profiter de la vie facile et peu onéreuse, mais surtout qu’ils apportent leur contribution à des personnes du pays en difficulté. « C’est un engagement à long terme », conclut le Président de l’AFV, amoureux du Vietnam depuis 5 ans déjà. 

Quant à étendre l’association sur tout le pays, Joseph Vigier a les idées arrêtées : “Nous ne sommes pas une grande entreprise qui veut répandre son influence un peu partout. Il faut pouvoir rendre accessible l’association là où tous les autres expatriés sont installés - je pense à la communauté française de Dalat, Nha Trang, Can Tho etc -, sans pour autant installer des antennes partout.