Au Vietnam, les femmes ont droit à deux fêtes. Il y a le 8 mars, bien sûr (Journée internationale des femmes), mais aussi le 20 octobre. Cette date est celle de la fondation, en 1930, de l’Union des femmes anti-impérialistes, un mouvement soutenu par le Parti communiste indochinois né quelque mois plus tôt la même année, qui sera rebaptisé plus tard Union des femmes vietnamiennes.
La Journée des femmes vietnamiennes (Ngày Phụ nữ Việt Nam) est aujourd’hui célébrée dans tout le Vietnam, y compris dans les plus hautes instances du pouvoir. Il faut dire que l’Union des femmes vietnamiennes se montre particulièrement active sur le terrain social.
La Journée des femmes vietnamiennes
Elle lutte pour le développement des femmes et l'égalité des genres, en représentant les femmes vietnamiennes auprès de l'État et en le conseillant sur la protection des droits des femmes. Avec un domaine de lutte très étendu qui va de la garde d'enfants à la santé publique en passant par l'éducation et les services communautaire, elle est la première et la seule organisation de femmes membre du Front de la Patrie du Vietnam.
A y regarder de plus près, ce 20 octobre ressemble fort à une Saint-Valentin ! Ces dames reçoivent fleurs et cartes de voeux (kitschissimes), non seulement de la part de leurs maris ou conjoints, mais également de la part de leurs collègues masculins ou des membres (masculins toujours) de leurs familles.
Des célébrations pour tous les corps de métier
Dans les écoles, et surtout les écoles primaires où les enseignants sont presque tout le temps des enseignantes, il est de bon ton, le 20 octobre, d’envoyer son enfant avec ad minima des fleurs destinées à qui de droit.
Sinon, les plus dirigeants du pays y vont tous de leur petit couplet en l’honneur des femmes et des luttes qu’elles ont menées pour leurs droits, fortement encouragées en cela par Ho Chi Minh luoi-même.
Le fait est que l’égalité des sexes commence à être une réalité au Vietnam, même si le confucianisme (qui enseigne entre autres joyeusetés que le premier devoir de la femme est de servir son mari et ses beaux-parents, de s’occuper de la maisonnée et de donner naissance à de beaux enfants mâles) a façonné les esprits.
L’Histoire est de toute façon là là pour montrer et démontrer que la femme vietnamienne a du cran. Le pays a ses héroïnes nationales, ses Jeanne d’Arc : les soeurs Trung (Trưng Trắc et Trưng Nhị), mortes en l’an 43, non sans avoir repoussé victorieusement des attaques chinoises. En voilà deux qui ne se sont pas pas embarrassées des préceptes de Confucius et à qui cela aura réussi !
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