Au total, 50 décès liés à la dengue ont été recensés entre janvier et octobre 2019 au Vietnam.
Malgré un recul de 86% des cas constaté en septembre dernier dans la province de Khanh Hoa, la dengue se développe rapidement au Vietnam alors même que les autorités ont renforcé les mesures préventives. On dénombre depuis janvier 2019 pas moins de 50 personnes décédées de cette maladie transmise par les piqûres de moustiques, sur 200 000 cas enregistrés dans tout le Vietnam. Selon le Département de Médecine Préventive du Ministère de la Santé, c’est trois fois plus que l’année dernière pour la même période.
La ville de Ho Chi Minh comptabilise à elle seule 50 000 des cas recensés, soit une augmentation de 127%. À Hanoi, plus de 8 400 individus ont dû être hospitalisés. Toutes les provinces et villes du pays sont touchées par le phénomène et d’après la déclaration de Pham Hung, chef du Bureau de la Lutte contre les Maladies Infectieuses, il est « possible que l’épidémie se développe encore ».
Sensibiliser les ménages
Plusieurs facteurs favorisent cette expansion de la dengue à commencer par une mauvaise sensibilisation de la population sur la propagation de la maladie, mais aussi en raison d’un manque de coopération. En effet, bon nombre de ménages se refusent à pulvériser chez eux des répulsifs contre les moustiques et n’autorisent pas les inspecteurs sanitaires à vérifier leur condition de vie pour les aider à réduire la prolifération de moustiques.
La dengue est présente toute l’année au Vietnam, particulièrement au sud, avec des pics de transmission pendant la saison des pluies, d’avril à octobre au nord et de juin à décembre au sud. Il n’existe pas de vaccin ni de traitement spécifique mais une prise en charge précoce réduit considérablement le taux de mortalité. Les mesures préventives se résument à pulvériser les zones de reproduction, à utiliser des produits anti-moustiques et porter des habits couvrants (pantalons, manches longues pour éviter les piqures).
La dengue se manifeste avec des symptômes, tels qu’une forte fièvre, céphalées, nausées, vomissements, douleurs articulaires et musculaires et éruption cutanée. Dans les cas les plus graves, on peut observer des hémorragies, perte de conscience et insuffisance respiratoire.