Une récente étude qui a enquêté sur la mort d’une femelle hippopotame dans un zoo de Hanoi au Vietnam a conclu à la sensibilité de l’espèce au virus du SRAS-CoV-2, l’agent à l’origine de la pandémie mondiale de Covid-19
Début décembre 2021, une femelle hippopotame de 20 ans souffre de léthargie, de dépression et de perte d’appétit au sein d’un zoo de la capitale du Vietnam. Malgré des médicaments, la santé de l’animal se détériore très vite. Dix-sept jours plus tard, l’hippopotame meurt. Après une autopsie, les chercheurs observent une pneumonie grave et prélèvent des échantillons de tissus sur certains organes, envoyés à l’Institut national de recherche vétérinaire de Hanoï pour une enquête plus approfondie sur les maladies microbiennes.
Une sensibilité avérée au virus du Covid-19
L’étude (traduite comme telle « Infection par le SRAS-CoV-2 chez un hippopotame) explique aujourd’hui que les virus extraits des tissus prélevés sont confirmés comme étant le SRAS-CoV-2. L’hippopotame est donc mort d’un variant de Covid-19. Malheureusement, les recherches n’ont pas permis de déterminer la source exacte de l’infection. L’hypothèse probable est une transmission par un humain, visiteur ou personnel soignant du zoo, ce qui met en lumière l’importance d’une surveillance minutieuse des animaux et de leur état de santé.
L’enquête autour du décès de l’hippopotame de Hanoi permet aujourd’hui de « souligner la sensibilité des hippopotames au SRAS-CoV-2 et contribuent à la connaissance de l'épidémiologie du SRAS-CoV-2, notamment en ce qui concerne la gamme d'hôtes du virus. » explique Le Dr Bui, chercheur et responsable du département de virologie de l'Institut national de recherche vétérinaire, à Hanoi.
Jusqu’alors, l’hippopotame n’était pas forcément considéré comme une espèce sensible au virus.
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