Des centaines de cadavres de chats morts et près de 500 autres vivants ont été découverts dans un abattoir dans le Delta du Mékong jeudi 16 février. Ils étaient destinés à des pratiques de médecine traditionnelle et la consommation de leur viande...
Selon la presse locale, les cadavres ont été trouvés entassés dans un entrepôt frigorifique par la police vietnamienne dans la province de Dong Thap, dans le delta du Mékong (Sud du pays). Ils ont rapidement été détruits. 480 félins ont également été retrouvés dans un camion, vivants. Ces derniers sont actuellement gardés sous surveillance sanitaire. Personne n’a encore été interpellé depuis cette découverte. Selon les premiers éléments connus, les chats étaient destinés à la consommation ou la transformation en produits de médecine traditionnelle ; les os de l’animal servent par exemple à soigner des maladies comme l’asthme et l’ostéoporose, selon certaines croyances.
La consommation de viande chat tolérée mais contrôlée
Nous en parlions sur notre édition de Ho Chi Minh Ville, l’origine de la consommation remonte aux années de guerre et de disettes où l’on ne savait pas vraiment si et quand on allait manger. La chasse, l'abattage et la consommation de chats étaient explicitement illégaux au Vietnam jusqu'en janvier 2020. Cependant, la loi a été abrogée et la viande de chat est aujourd’hui plus demandée que jamais - en particulier dans le nord du pays, mais sa popularité s'étend à d'autres régions du pays, jusqu'à Ho Chi Minh Ville au sud. Des restaurants servent de la viande de chat, sous la condition de fournir des certificats de l’origine animale. Les chats noirs sont même considérés comme de la viande de premier choix.
Selon un rapport des ONG Four Paws et Change For Animals Foundation, un million de chats sont abattus et mangés chaque année au Vietnam. Et le commerce est lucratif : en 2020, un kilo de viande de chat valait jusqu’à 7,50 euros. Jeudi dernier, c’est 4 tonnes de viande de chat, d’origine inconnue qui ont été retrouvées…