C’est en ce moment et jusqu’au 26 novembre. 60 activités culturelles, dont une vingtaine d’expositions, pour autant de séminaires et de débats. Différents lieux emblématiques de la capitale (le dépôt ferroviaire de Gia Lam, le château d’eau de Hang Dau, le jardin de Van Xuan, les gares de Long Bien et de Gia Lam) sont choisis. Les organisateurs de ce millésime 2023 ont manifestement voulu mettre les petits plats dans les grands pour ce festival du design créatif qui est placé sous le thème « flow », mot qui est ici à prendre dans le sens « fluidité ».
Ce festival est désormais l’un des grands rendez-vous annuels de la capitale, qui fait maintenant partie du réseau des villes créatives de l’UNESCO et qui, en tant que tel entend bien tenir son rang.
« Nous avons choisi ce thème, flow, en référence aux flux patrimoniaux de Hanoï, qui compte plus de 5.900 bâtiments anciens, 1.793 patrimoines culturels immatériels et 1.350 villages d’artisanat, ce qui constitue une source d’inspiration inépuisable pour les organisateurs de manifestations telles que ce festival de design créatif », a expliqué Do Dinh Hong, le directeur du service municipal de la culture, des sports et du tourisme.
Design, communauté et créativité
Cette édition 2023 (la 2e, en fait) se décline autour de trois piliers : design, communauté et créativité.
L’une des principales attractions de la programmation est sans conteste l’ouverture au public du château d’eau de Hang Dau, qui a été construit pendant la période coloniale et qui est resté en service jusqu’en 1960 avant d’être désaffecté pour n’être plus qu’une silhouette imposante et énigmatique se dressant dans le paysage urbain.
Les organisateurs du festival ont décidé de réinvestir les lieux et de lui redonner une seconde vie, avec une installation sons et lumière signée Cao The Anh et Nguyen Duc Phuong : il y a gros à parier que beaucoup de personnes iront y assouvir une curiosité, d’ailleurs bien légitime.
Des évènements à ne pas manquer à Hanoï
Pour le reste, le public peut assister à des concerts ou à des défilés de mode, mais aussi (re)découvrir quelques symboles de l’industrie ferroviaire vietnamienne à Gia Lam (à noter la mise en circulation, le temps du festival, d’un mini train entre les gares de Hanoï et de Gia Lam. Dans les évènements « à ne pas manquer », à signaler la King royal pride, avec une performance mêlant graffiti et musique électronique, programmée pour le 24 novembre, justement dans l’ancien dépôt ferroviaire de Gia Lam, qui est l’un des hauts lieux de la manifestation.
Pour les concepteurs de l’évènement, il s’agit avant tout de favoriser l’émergence d’une communauté créative, de renforcer la connectivité entre différents secteurs tels que l’architecture, les beaux-arts, les arts du spectacle et le design, mais aussi de mettre en avant, en le revisitant, le patrimoine culturel de la capitale.