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JEUX OLYMPIQUES - Quand Haïti fournissait des champions à la France

Écrit par Lepetitjournal Haiti
Publié le 6 août 2016, mis à jour le 8 août 2016

 

Constantin, étudiant en médecine à Paris fut le premier noir à participer aux Jeux Olympiques au cours desquels il gagna pour la France, deux médailles, l'une d'or pour le rugby et l'autre d'argent   pour le tir à l'arc. Le premier noir à gagner une médaille d'or et le premier à gagner  une médaille d'argent.

On le fait souvent passer pour français et ainsi ravir à Haiti cet honneur. Son petit fils Robert Henriquez nous dit que c'est son grand père Constantin qui introduisit le football en Haiti en 1904 et c'est lui qui marqua le premier but en Haiti lors d'une compétition.

 



Constantin Henriquez de Zubiera

 

Son frère Alphonse Henriquez, Avocat, qui comme lui était membre Fondateur de L'Union Sportive Haïtienne, fut Sénateur de la République d'Haiti en 1950. 

Parlant de  ses ancêtres Robert nous apprend qu'ils étaient des juifs sépharades qui fuyaient l'inquisition et durent se convertir au Catholisisme.

 Peut-être faisait-il allusion à Isaac Henriques Moron l'ancêtre juif de plusieurs familles haitiennes dont les Margron,  les Vigoureux etc.

 Andrée-Luce Fourcand de l'Association  de Généalogie d'Haiti nous apprend que « Simon Isaac Henriques Moron est l'un de ces nombreux colons dont la toponymie locale de la Grand'Anse a perpétué le patronyme. La commune de Moron est située à 24 km de Jérémie, en amont de la Grande Rivière, nichée au faîte d'une colline. À l'époque coloniale, l'Habitation Moron s'étendait sur deux cents carreaux de terre.Deux documents administratifs attestent indubitablement que SIHM est né à Curaçao, qu'il est de confession juive, et que son installation effective à Saint-Domingue remonte à 1774. »

 

André Corvington et Léon Thiércelin

 

Au cours de ces Jeux Olympiques de Paris en 1900 y participèrent deux autres haitiens dans la compétion d'escrime, André Corvington et Léon Thiercélin.

Voila ce que Wikipedia dit de lui :

« Corvington naît aux Cayes, dans le Sud d'Haïti. Il est le fils d'Edmond Corvington, un avocat, et de Mélicie Mallet (son ancêtre Pierre Nicolas Mallet a signé l'acte de l'indépendance d'Haïti). La famille s'installe à Paris, aussi, il poursuit ses études en France et se révèle être un élève brillant, premier prix de rhétorique de l'école préparatoire Sainte-Barbe à dix-sept ans. Il décroche un baccalauréat lettres-philosophie en 1896 et entame des études de médecine pour lesquelles il est reçu docteur en 1904. 1906 est l'année de sa naturalisation française. Passé son service militaire, il élit domicile à Épernay et se marie en 1910.

 

 Parallèlement, il devient un pionnier de l'olympisme Haïtien. Il est l'un des deux représentants de la République haïtienne aux Jeux de Paris en 1900 (l'autre, Léon Thiércelin, étant aussi escrimeur). Tous deux sont les premiers athlètes haïtiens de l'Histoire aux Jeux olympiques, quatorze ans avant la fondation du comité olympique haïtien et vingt-quatre ans avant la reconnaissance internationale de ce comité, ouvrant la participation à d'autres athlètes du pays. Âgé de seulement vingt-deux ans, il est l'un des plus jeunes concurrents de l'épreuve, et atteint une anecdotique trente-cinquième place finale. 

 

Le grand historien de Port-au-Prince Georges

Corvington était le neveu d'André

 

Corvington fut mobilisé le 3 août 1914, date de la déclaration de guerre allemande contre la France et affecté aux ambulances de l'armée française avec le grade de médecin-major de première classe. Corvington servit tout au long du conflit dans plusieurs divisions de l'armée de terre, l'infanterie (55e DI, 141e RI et 82e RI), les chasseurs à pied (66e BCP), peut-être la Garde républicaine, ainsi que dans des hôpitaux militaires et l'ambulance chirurgicale.

 

En service, Corvington tombe gravement malade, victime des conditions d'hygiènes déplorables des hôpitaux militaires de France. La maladie l'emporte en décembre 1918, un peu plus d'un mois après l'armistice du 11 novembre mettant fin au conflit. Sa mort étant liée à la guerre, il est considéré mort pour la France. Dès le 8 avril 1919, il est décoré Chevalier de la Légion d'honneur, à titre posthume, par décret du ministre de la guerre Georges Clemenceau. Sa veuve, Marguerite-Louise Chamerois, reçut le brevet seulement quatre ans plus tard, en mai 1923.»

 

Club d'escrime d'Haiti, animé par la famille Héraux. On voit Thiercelin à l'extrème droite.

 Ces haïtiens reconnus par la France, qui les a permis de la représenter aux jeux olympiques de 1900 avaient de qui tenir. En effet leur prédécesseur l'haitien Jean-Louis Michel était la plus grande figure de l'escrime du xix e siècle. Lisons plutot ce que Wikipedia nous apprend :

 « Jean-Louis Michel est né en 1785 en Haïti (Saint-Domingue à cette époque). Il  est un maître d'armes, considéré comme la plus grande figure de l'escrime du xix e siècle et fit autorité dans toute l'Europe ou il est considéré comme un bienfaiteur de l'escrime.

Orphelin très tôt, il est recueilli par une famille protestante de Montauban er en 1796, Jean-il rejoint  un peloton d'enfants de troupe. Contrefait, malingre, trop petit pour son âge, il montre cependant une persévérance hors du commun et  ses qualités, son talent pour l'escrime sont remarqués.

Il rejoint l'armée de l'Empereur Napoléon 1er  en 1814 comme tambour-major et devient vite 1er maître d'armes. Il participa à plus de trente batailles en Égypte, en Italie, en Prusse, en Russie et en Espagne et à l'âge de 29 ans, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Alors que la 3e division de l'armée de l'Empereur Napoléon Ier arrive à Madrid, une querelle de soldats éclate entre le 32e de ligne et le 1er régiment composé d'Italiens. Afin d'arrêter la tuerie, le conseil de guerre décide que les maîtres et les prévôts des deux régiments assumeront la responsabilité de la querelle. Quinze tireurs sont désignés de chaque côté pour se battre en duel. Devant dix mille témoins, Jean-Louis Michel, maître du 32e régiment et Giacomo Ferrari, maître florentin renommé, commencent. Ferrari est blessé à mort et le second adversaire également. En quarante minutes et treize combats, Jean-Louis Michel donne vingt-sept coups d'épée dont trois mortels. L'honneur des régiments étant lavé, la camaraderie put reprendre ses droits dans les rangs de cette armée composée de soldats de différentes nationalités, au gré des conquêtes.

 

Son style qui a mis en valeur l'économie de mouvement a eu une influence majeure sur l'école française d'escrime. Un de ses élèves, l'adjudant A. Galard, a écrit un traité d'escrime sur l'art de son Maître. »

(www.lepetitjournal.com/haiti) 6 aout 2016

 

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Publié le 6 août 2016, mis à jour le 8 août 2016

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