René Randrianja est le nouveau président de l'Association des Anciens des Lycées français du monde (ALFM). Il nous a accordé une interview afin de nous en dire plus sur son rôle pour fédérer les anciens élèves à l'échelle globale et les différentes missions.
René Randrianja à gauche accompagné de Christophe Bouchard, directeur de l'AEFE et principal partenaire de l'ALFM
lepetitjournal.com : Quel est le rôle de l'ALFM ?
René Randrianja : L'ALFM est une grande association à but non lucratif qui compte 600.000 anciens des lycées français du monde de tout âge. C'est donc un grand réseau qui regroupe différentes nationalités, différentes cultures. On peut retrouver des anciens des lycées de Cotonou ou de New-York et de pleins d'autres pays. Ce qui nous rassemble c'est cette formation biculturelle. L'association a donc été créée dans le but de consolider ces différents liens qui nous unissent. Il y a aujourd'hui à peu près 450 lycées français dans le monde et on a répertorié environ 50 associations locales un peu partout. Le rôle de l'ALFM est donc de fédérer toutes ces associations locales afin de les accompagner et de les développer. Certaines associations sont parfois dans des lycées de petites tailles, ils n'ont pas forcément les ressources, les moyens et nous les aidons à rassembler leurs différents anciens et les mettre en contact à l'échelle locale.
A l'échelle globale, quelles sont les activités de l'ALFM ?
Le principal événement est le FOMA, le Forum Mondial des anciens élèves qui réunit annuellement l'ensemble du réseau, la dernière fois c'était à Vienne. On se retrouve, c'est un moment convivial, des personnalités sont présentes, des politiques, des députés. Le but est vraiment de se retrouver tous ensemble pour initier une réflexion sur la mise en réseau des anciens élèves des lycées français à l'étranger.
Comment est gérée l'association ?
Aujourd'hui nous sommes gérés par un conseil d'administration de 29 personnes qui sont élues par tous les anciens des lycées français du monde qui ont adhéré à l'association. Ils peuvent tous voter pour les différents membres du conseil d'administration. Ensuite les 29 élisent le bureau avec le président, le vice-président et le trésorier.
Quelles sont vos relations avec l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger) ?
L'AEFE est notre partenaire. C'est elle qui est à l'origine de la création de l'association, ils ont une place garantie au conseil d'administration avec la Mission laïque française. La majorité de notre financement vient de l'AEFE. Il faut aussi savoir que la majorité des lycées français de l'étranger sont gérés par l'AEFE dont Christophe Bouchard est le directeur. Nous on vient en complément de l'AEFE car nous gérons l'ensemble du réseau des anciens des lycées.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le « Projet Ithaque » que vous soutenez ?
Le « projet Ithaque » est une association des anciens des lycées d'Asie. Leur but est d'accueillir les étudiants en France et en particulier à Paris pour les aider dans les démarches administratives, post-bac et tout ce qui est sécurité sociale. Aujourd'hui dans l'ALFM, deux personnes travaillent avec Ithaque pour développer et soutenir leur association. Notre but c'est vraiment d'encourager ces associations et de les soutenir.
Nous travaillons aussi avec l'association AGORA, un site qui a pour objectif de réunir et de faire communiquer entre eux les lycéens actuels et les anciens élèves des établissements d'enseignement français à l'étranger. Ce site collaboratif permet aux lycéens de poser des questions à leurs aînés sur leurs propres expériences universitaires ou professionnelles. Il permet également de faire vivre les communautés d'anciens élèves des lycées français de l'étranger et de tisser un véritable réseau de confiance et de solidarité. Cette plateforme a été lancée le 1er mars pour les lycées français d'Espagne et du Portugal.
Où avez-vous effectué votre scolarité ?
J'étais au lycée français de Tamatave à Madagascar, j'y ai passé 17 ans de la maternelle jusqu'à la terminale. C'est pour cela que je suis très attachée à la culture française, j'ai de bons souvenirs de ma scolarité. Nous sommes à la fois très attachés à la culture du pays d'accueil mais aussi à l'éducation française, c'est cela qui nous rassemble. Après le lycée français, j'ai été en classe préparatoire à Lakanal, à Paris et j'ai pu intégré une école. Aujourd'hui j'ai 24 ans et je viens d'être diplômé.
Après le lycée, avez-vous bénéficié du soutien de l'ALFM ?
Non, parce que je suis arrivé à Paris en 2009 et l'Association a été créée en 2010. En revanche j'ai bénéficié du soutien financier de l'AEFE qui accorde chaque année aux meilleurs élèves étrangers une bourse qui est la bourse d'Excellence Major. Nous avons d'ailleurs crée grâce à l'association des Anciens qui permet cette mise en réseau un groupe de boursiers Excellence-Major sur LinkedIn. C'est toujours l'AEFE qui attribue les bourses mais nous on accompagne les boursiers. Au delà de tout ça, l'association est un soutien indispensable pour les Anciens qui reviennent en France, rien que dans ma classe de 30 élèves, 20 sont venus étudier en France.
Propos recueillis par Mathilde Poncet (www.lepetitjournal.com) - Vendredi 4 mars 2016
Pour en savoir plus : le site de l'ALFM
Organigramme de l'ALFM :