

Le Directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, était à Singapour le 24 février dernier pour conclure un accord sur l'organisation d'un double diplôme de bachelor avec la National University of Singapore (NUS). Une étape emblématique de la stratégie de développement de l'institution fondée en 1872 qui, en cultivant sa singularité ? elle est, notamment, la seule institution de haut niveau en France accessible au niveau du baccalauréat ; une caractéristique importante à l'étranger ? s'attache à consolider son attractivité globale, en se renforçant sur le plan académique et scientifique, en faisant évoluer ses cycles de formation et en misant, à l'international, sur les partenariats avec les universités les plus prestigieuses.
lepetitjournal.com : Quelle est votre vision pour Sciences po ?
Frédéric Mion - Notre projet est à la fois simple et ambitieux. Nous voulons consolider notre position parmi les meilleurs établissements universitaires, dans les domaines qui sont les nôtres, à l'échelle internationale. Notre domaine de spécialité, ce sont les sciences sociales, c'est-à-dire l'économie, le droit, la sociologie, la science politique et l'histoire. Notre spécificité est d'offrir une formation pluri-disciplinaire à des jeunes qui sont appelés à exercer des responsabilités de haut niveau dans tous les secteurs de la vie économique : dans la fonction publique comme dans le secteur privé ; en France et à l'étranger.
Quelle est la part de l'international dans cette ambition ?
L'international est une réalité qui est devenue plus concrète depuis 15 ou 20 ans. Dans le réseau des anciens, la présence des étrangers est appelée mécaniquement à se densifier au fil du temps, à mesure que les étudiants étrangers, qui représentent actuellement près de la moitié des 13000 étudiants de Sciences Po en collège, master et doctorat, parviendront au terme de leur scolarité. Nous réalisons régulièrement des études concernant l'insertion professionnelle de nos jeunes diplômés. La dernière, qui date de 2015 et porte sur la promotion 2013, révèle que 40% des jeunes diplômés démarrent leur vie professionnelle par un premier emploi à l'étranger.
Quels sont les enjeux attachés au plan stratégique que vous avez initié ?
Dans un monde très concurrentiel, il est difficile pour une institution de s'imposer quand on ne couvre pas l'ensemble des disciplines. Lire la suite sur notre édition de Singapour
