

François Hollande et Martine Aubry s'opposeront lors du deuxième tour des primaires socialistes. Alors que 2,5 millions de Français se sont exprimés au premier tour, Le PS espère une participation encore plus importante le week-end prochain lors du second tour des primaires
Les primaires socialistes ont remporté un vif succès ce week-end. Plus de 2.5 millions de personnes se sont exprimées au premier tour annonçant un duel Aubry / Hollande au second tour très prometteur puisqu' Arnaud Montebourg, fort de sa troisième place au scrutin, fait désormais figure d'arbitre.
Hollande contre Aubry
A 23 heures (heure française), le duel Hollande-Aubry (photo AFP) a été confirmé pour le second tour, qui aura lieu dimanche prochain. Le député de Corrèze arrive en tête avec 39% des voix. La maire de Lille le suit avec 31%. Surprise à la troisième place : Arnaud Montebourg. Le chantre de la "démondialisation" a convaincu 17% des votants. Ségolène Royal, qui y croyait dur comme fer, arrive seulement à la quatrième position, bien bien loin, avec seulement 7% des suffrages. Manuel Valls obtient 6% et Jean-Michel Baylet 1%.
Le troisième homme
Martine Aubry et François Hollande vont donc devoir compter avec l'électorat d'Arnaud Montebourg pour remporter l'investiture. D'ailleurs, les courbettes ont déjà commencé ! Dès dimanche soir, Laurent Fabius, soutien de Martine Aubry a ainsi relevé "la convergence" entre Arnaud Montebourg et la maire de Lille sur plusieurs thèmes. De son côté, Jean-Marie Le Guen, fidèle du camp Hollande, n'a pas hésité à soutenir, sur BFMTV "qu'Arnaud Montebourg avait dit des choses fortes sur la mondialisation, la démondialisation". François Hollande, lui, s'est montré plus tempéré: "Arnaud Montebourg a raison d'écouter ce que les uns et les autres vont dire. Mais personne ne comprendrait que je puisse venir sur une position qui n'est pas la mienne", a-t-il insisté, évoquant la "démondialisation". Une chose est sure. Le camp Montebourg se réunira lundi pour décider de la position du candidat au second tour.
Martine et François qui rient, Ségolène qui pleure
"C'est beaucoup de déception, c'est très dur" a déclaré, en larmes, Ségolène Royal, arrivée en quatrième position avec 7% des voix au premier tour de la primaire socialiste. Elle, qui se décrit comme "forte", "inoxydable", depuis la campagne présidentielle de 2007 où rien ne lui a été épargné, n'a pas pu cacher sa très grande déception dimanche soir. Mais très vite, le sourire a regagné le visage de la candidate socialiste : "je me remettrai parce que je suis forte".
Les primaires, un modèle gagnant
Avec un taux de participation extrêmement élevé, le modèle des primaires a vraisemblablement séduit les Français. "Nous avons remporté ce formidable pari démocratique (...) au-delà de nos espérances les plus secrètes ", s'est félicité le premier secrétaire par intérim, Harlem Désir. Cette participation montre que ce scrutin inédit en France est "d'ores et déjà une grande réussite". Reste à savoir si la droite s'en inspirera pour les prochaines élections en 2017.
D.B et Claire Largillière (www.lepetitjournal.com) lundi 10 octobre 2011
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