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Alicia Beyney, présidente du FSC, le réseau social et culturel francophone à Dubaï

Découvrez la communauté dynamique et enrichissante du French Social Club de Dubaï. Inscrivez-vous dès maintenant pour profiter d'événements exclusifs, de rencontres inspirantes et d'un réseau unique dédié aux francophones passionnés de culture et de convivialité. Ne manquez pas cette opportunité de faire partie d'une expérience sociale et culturelle inégalée à Dubaï !

Alicia BeyneyAlicia Beyney
Écrit par Marie-Jeanne Acquaviva
Publié le 17 mars 2024, mis à jour le 17 septembre 2024

 

Son rôle lui va comme un gant : un sourire chaleureux qu’il est facile de voir changer en rire franc, le cœur sur la main, des yeux qui pétillent d’une curiosité sincère pour l’autre, pour les autres, pour tout ce qui l’entoure, le tout animé d’un enthousiasme sans faille et d’une volonté pleine d’énergie, avec en arrière-plan une solide expérience de RH en grande entreprise… Le CV parfait pour prendre la tête du French Social Club, le réseau social et culturel francophone de Dubai.

 

Retrouvez son interview sur la Radio des Français dans le monde ici : 

 

 

Lepetitjournal.com/dubai : Votre histoire avec Dubaï commence quand ?

Avec mon arrivée il y a 6 ans, comme tant d’entre nous comme « conjoint suiveur » ou « femme d’expat » sans connaître personne et avec une vraie volonté de découvrir la ville et le pays. Je me suis tournée vers le FSC et Krisztina (l’ancienne présidente ndlr), et j’ai été extrêmement bien accueillie : j’ai tout de suite lié connaissance et me suis sentie entourée. Immédiatement il était important pour moi de proposer une activité, de rendre un peu ce que j’avais reçu et de m’impliquer. Ayant participé dans ma jeunesse à des tournois de scrabble je me suis dit pourquoi pas, je n’avais pas beaucoup d’attente : en général le scrabble ce n’est pas exactement une activité sexy et qui fait rêver (rires) mais à ma grande surprise cela a très bien fonctionné, et a rencontré un chouette succès.

La clé pour vous c’est ce « retour » : aider qui vous a aidé, créer du lien, aller vers l’autre, l’humain ?

Oui c’est bien ça : on m’a accueillie, j’ai envie de rendre la pareille et de m’investir. Quand Krisztina m’a vue comme une communicante, une personne joviale (rires), qui allait vers les autres, qu’elle a vue ce potentiel en moi, l’idée d’accepter son offre de reprendre son poste a cliqué sans effort. Dans une autre vie j’étais RH et cette casquette pour moi c’était de la même façon mettre l’humain au centre. Cela a toujours été au cœur de ma vie : le lien social, le bénévolat, j’ai toujours aimé ça. Et qu’est-ce qui plus que le FSC est vecteur de lien social ? Je ne suis pas arrivée dans ce rôle non plus par regret ou frustration, j’étais très satisfaite de ma carrière… et tout aussi satisfaite de la mettre de côté. Ce qui m’arrive ici avec le FSC c’est une histoire de don, on m’a donné, je suis heureuse de donner en retour !

Racontez-nous l’évènement que vous avez orchestré pour la Journée Internationale de la femme le 8 Mars dernier ?

Je voulais offrir une « porte ouverte dans la Résidence de France » et je suis très fière de cette journée placée sous l’égide des femmes de la culture et des arts. D’une simple idée de porte ouverte, la rencontre avec Madame Françoise Niemtchikov (l’épouse de l’Ambassadeur de France ndlr) qui a tout de suite adhéré au projet, et avec Nathalie Choplain (l’attachée culturelle de l’ambassade ndlr) nous a permis de réunir les deux associations affiliées à la FIAFE (Fédération Internationale des Accueils Français à l’Etranger ) à la fois les adhérentes du FSC de Dubaï et les volontaires d’Abu Dhabi Accueil, et d’inviter les femmes artistes du collectif Féminin Pluriel. Puis Françoise a invité la pianiste Marie Sontag et une rencontre de hasard à Art Dubai vous a rajoutée afin de présenter le livre de portraits Dubai is my Home, et d’en discuter avec nos adhérentes et Françoise… Je suis vraiment très heureuse du résultat : une journée intense, faite de discussions passionnantes, de découvertes et riche d’échanges. La condition de la femme me tient à cœur et j’espère que ce n’est qu’un début ! J’adorerais ouvrir les portes de l’association aux émiriennes et emmener les nouvelles arrivantes à leur rencontre, que le FSC soit un pont, une source de contacts via les arts, la musique, la culture.

Vous venez de prendre vos fonctions en octobre 2023, quel serait votre feuille de route, après un premier trimestre déjà bien riche ?

L’ouverture dont nous avons déjà parlé, avant toute chose, et développer aussi des partenariats avec des sociétés de relocation et des sociétés françaises et francophones, afin d’identifier et d'accueillir dès leur arrivée (et même dès l’annonce de leur installation en fait) les nouvelles familles. La démographie de nos adhérents a bien changé, nous nous sommes rajeunis (rires), nous sommes plus actifs et nous sommes beaucoup plus mixtes (il existe un bon pourcentage de « conjoints suiveurs » qui aujourd’hui sont des hommes) : il faut nous renouveler, et aller au-devant de tous ces arrivants, car peu importe ces changements les besoins restent au fond les mêmes : rompre l’isolement, créer du lien – entre arrivants et avec ce merveilleux pays d’accueil, aider à se défaire de tous les clichés qui nous encombrent en arrivant ici, s’ouvrir aux Émirats à 360 degrés!

Une expérience qui révèle ce risque de l’isolement quand on se fait surprendre par son arrivée en terre inconnue ?

Oui, bien sûr : nous avons tous rencontré ces jeunes mères de familles débordées et coupées de tout lien familial et social, ou ces femmes plus âgées qui sont restées dans leur « compound » sans presque jamais sortir, n’adressant la parole qu’à la caissière du supermarché : isolement, déstabilisation, habitude mal prise, ignorance de la langue, timidité… Tout cela peut se cumuler et contribuer à une vie très solitaire et difficile. On sous-estime souvent l’énergie et l’ouverture nécessaire à une expatriation. Pour toutes ces femmes isolées et en vraie souffrance parfois que j’ai pu croiser, la rencontre avec le FSC a été vraiment salvatrice. J’ai en tête en particulier une personne dont l’isolement avait presque atteint une forme d’agoraphobie et qui aujourd’hui participe à des ateliers de broderie très appréciés de nos membres. C’est une jolie façon de réparer et tisser du lien (presque au sens propre, comme au sens figuré).

Vous parliez d’un changement dans la démographie de vos adhérentes, comment cela se traduit-il ?

Par un bon contingent de jeunes femmes très actives que ce soit dans des postes de cadres ou en tant que solo-preneurs. Nous avons donc mis en place des événements de type after-work, et je souhaite aussi développer un soutien dédié et mettre en avant toutes celles qui se lancent dans l’aventure de la start-up en expatriation : leur mettre le pied à l’étrier et leur offrir un réseau, et un support.

Si vous n’aviez qu’un seul conseil à donner à ceux qui s’installent ?

S’inscrire au FSC bien sûr ! (Rires) Mais plus sérieusement, oui : inscrivez-vous ! C’est une association extraordinaire faite à 100 % de bénévoles toutes hyper impliquées et hyper disponibles, que les anciennes font vivre aussi en continuant à cotiser et en s’y impliquant dans la mesure de leur temps et capacité. C’est une grande famille qui vous prendra par la main pour vous faire découvrir la richesse et les merveilles des Émirats, et au sein de qui – j’en fais le pari – vous trouverez des amis et une foule d’activités et de visites qui vous rempliront la tête et le cœur !

Quelque chose que vous auriez aimé savoir avant de vous installer ?

De ne pas écouter les on-dit et les clichés avant de partir, que c’est une des sociétés les plus tolérantes et les plus ouvertes que j’ai rencontrées, et de se laisser surprendre par ce melting-pot incroyable, vécu au quotidien, et qui est bien loin d’être un slogan touristique mais qui au contraire est une réalité profonde du pays. Dans un monde moderne gangréné par un individualisme forcené, et contre toute attente je l’avoue, c’est à Dubaï que j’ai trouvé une ouverture et une solidarité qui font chaud au cœur.

Le French Social Club comment faire :

- S’inscrire : où, comment, combien ?

Inscriptions tous les lundis (sauf pendant les vacances scolaires et jours fériés)
Lieu : Atelier B de l’Alliance Française à Oud Metha

Combien: 230 aed

- L’agenda

Café des nouveaux adhérents - 10 septembre 2024

- S’impliquer

Le French Social Club recherche des bénévoles enthousiastes et dynamiques pour nous aider à faire une différence dans notre communauté ! Si vous avez un intérêt pour les activités culturelles et sportives et que vous souhaitez donner du sens à votre temps libre, vous êtes au bon endroit.

Best of : Rediffusion de notre article du 17 mars 2024

 

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