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Législatives 2024 - Ali Camille Hojeij (SE) “un pur produit de l'AEFE”

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Ali Camille Hojeij, candidat indépendant pour la 10ème circonscription (Afrique du sud, Bénin, Emirats Arabes Unis, Egypte et le reste de l'Afrique), a répondu à nos questions.

Ali Camille HojeijAli Camille Hojeij
Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 22 juin 2024, mis à jour le 25 juin 2024

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Ali Camille Hojeij : Avocat de profession et âgé de 38 ans, je suis le seul candidat indépendant franco-libanais. Je suis en outre né à Bangui, en République centrafricaine : je me sens chez moi tant dans la composante arabe qu'africaine de la circonscription. Je suis enfin un pur produit de l'AEFE

 

Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?

 

 

J'ai déjà été candidat indépendant en 2022. Avec Sandra Gorayeb, les Français nous avaient placés 3ème au Gabon, 4ème à Madagascar. Car ils connaissent mieux que quiconque notre motivation : faire d'eux des Français à part entière, plutôt que des Français à part.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

 

J'y réponds en 1.

Mme Gorayeb, candidate à mes côtés, est quant à elle cheffe d'entreprise établie depuis toujours au Gabon, dont elle est par ailleurs citoyenne.

À deux, nous représentations donc non seulement le territoire dans sa diversité, mais aussi dans sa sociologie professionnelle.

 

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

 

 

Je suis un pur produit de l'AEFE, notre réseau d'enseignement à l'étranger. J'en connais parfaitement les forces et les faiblesses.

Je voudrais rappeler en outre à vos lecteurs à cette occasion que Sandra Gorayeb, candidate suppléante à mes côtés, a fondé l'école Léopold Sedar Senghor de Port-Gentil, au Gabon, qu'elle a pu faire homologuer au bout d'une année, et qui est devenue partenaire AEFE très vite par la suite. 

Ce modèle d'établissement fait partie des solutions pour faire rayonner nos établissements français à l'étranger. 

Nous souhaiter multiplier les centres de formation régionaux afin que le savoir-faire français en matière d'éducation puisse être utile au plus grand nombre. 

 

Comment voyez-vous le mandat de député ? 

 

 

Le député vote la loi et contrôle l'action du Gouvernement. Il est élu de la nation.

Mais je veux pouvoir aller plus loin : je souhaite, dans le cadre d'une diplomatie parlementaire pugnace, compléter et peser sur la politique extérieure de notre pays, dans une géographie qui couvre 49 pays.

Je souhaite par exemple permettre que soit désigné à Madagascar comme au Liban un magistrat de liaison, visage de la coopération judiciaire, afin de contribuer de manière très concrète au sentiment de sécurité de nos compatriotes du Proche-Orient et de l'Océan indien.

Car on le voit en France aussi, la sécurité, c'est d'abord une affaire de ressenti, et même à l'étranger, il existe des instruments et des institutions pour contribuer favorablement à un tel sentiment.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

 

J'ai déjà défendu dans vos colonnes nos positions fortes en matière d'éducation. Je renvoie vos lecteurs à cet article (lien hypertexte).

Mais dans un contexte d'escalade des tensions, il faut aller plus loin : nos compatriotes ont besoin d'un député de temps de guerre, qui saura à la fois être un artisan de la paix au Proche-Orient et dans l'Océan indien, et obtenir des arbitrages budgétaires favorables aux politiques publiques de la santé et de l'éducation des Français de l'étranger.

Enfin, je ne supporte pas l'idée que certains Français, notamment à Madagascar ou à Maurice, aient le sentiment d'être traités comme des Français de troisième catégorie. Je serai l'avocat acharné de notre devise républicaine.

 

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

 

 

Les circonstances de cette campagne, conséquence de la décision kamikaze du président de dissoudre l'Assemblée nationale, ne nous permettent pas de faire une vraie campagne de terrain, sauf au Gabon et au Liban où nous sommes établis.

 

Le seul soutien qui nous importe, c'est celui des Français qui, épuisés par les partis politiques qui promettent plus qu'ils ne délivrent, font le choix audacieux d'accorder leurs suffrages à des candidats libres parce qu'indépendants, indépendants parce que libres.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu?

 

Beaucoup de nos compatriotes renoncent à se rendre en France, leur pays, en raison du coût prohibitif des billets d'avion : c'est insupportable.

C'est pourquoi je propose un Grenelle du transport aérien.

Il faut renégocier les droits bilatéraux et réduire les règles de réciprocités, mais aussi renforcer les droits de « 5ème liberté » pour les seuls transporteurs de l'Union européenne.

Nous empêcherons la réduction du nombre de compagnies, contraire à ma conception du droit de la concurrence.

Nous soutiendrons enfin toute initiative qui permettra d'atteindre l'objectif zéro carbone d'ici 2050 pour tous les vols au départ de l'Europe : transport par avion et écologie doivent être conciliés !


 

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