Crise du Covid oblige, nous avions décidé, la mort dans l’âme, de ne pas rallier la mère patrie française pour les fêtes de fin d’année. Finalement, ce nouvel an danois restera un de nos plus beaux souvenirs de notre séjour à Copenhague.
Si pour nous, le début des festivités se situe autour de 20h, au Danemark, familles et amis se retrouvent avant 18h pour assister ensemble au fameux discours de la Reine retransmis dans la foulée sur le site officiel de la Maison royale.
La soirée commence donc autour du décryptage animé du message royal.
Champagne et ripaille partagés, la soirée se prolonge en extérieur avec l’embrasement de la ville. Si les feux d’artifice officiels - pas celui de Tivoli - ont été annulés cette année pour éviter les rassemblements, les Copenhaguois n’ont pas renoncé pour autant à cette tradition lumineuse.
Des boutiques éphémères de feux d’artifice (Fyrvaerkeri buttiken) ont fleuri dès le 17 décembre aux quatre coins de la ville (visiblement épargnés par les restrictions en cours au Danemark). Il existe ici une période de 6 jours par an durant laquelle l’usage des feux d’artifice par le public est autorisé.
Voilà donc pourquoi dès le 27, des pétards se faisaient régulièrement entendre dans la ville augmentant progressivement en cadence jusqu’au 31. A cette date, dès la nuit tombée (c’est à dire 15h46), les festivités ont débuté et à minuit la ville s’est embrasée de mille feux ; impossible d’échapper à ce spectacle émouvant d’une ville froide et noire illuminée par la joie populaire. Chacun depuis son jardin, le bout de sa rue ou la place la plus proche allumant son artifice. Quel merveilleux spectacle que ce déchaînement de ciels étoilés des heures durant. Une magnifique façon d’accueillir dans la joie la nouvelle année.
Il est difficile d’imaginer le nombre d’engins utilisés et l’état des rues de la ville ce soir-là mais comme le Danemark est ce qu’il est, au petit matin du 1er janvier, nulle trace de l'événement. Les habitants avaient tout ramassé !