Le territoire qui compte 56.000 habitants traverse une grave crise politique. Le gouvernement de coalition social-démocrate dirigé par Kim Kielsen, au pouvoir depuis 2014, a fait l'objet d'un vote de défiance du parlement local, l’lnatsisartut où siègent 31 députés.
Le Premier ministre n’a pu qu’accepter la tenue d’élections qui auront lieu avec un an d’avance sur le calendrier.
Les raisons de cette crise ?
Un gisement de terres rares et d’uranium situé à Kvanefjeld (Kuannersuit en inuit) dans le sud de l’île. Ces minerais sont utilisés dans la fabrication de composants électroniques de téléphones portables, d’éoliennes ou de voitures électriques.
La gestion de ce projet serait confiée pendant 37 ans à une entreprise australienne, Greenland Minerals qui en a la concession et qui est soutenue par des fonds chinois. 700 personnes dont plus 300 Groenlandais devraient travailler pour ce projet.
La question sous-jacente : l’indépendance du Groenland
En effet, pour s’émanciper du Danemark, Le Groenland doit diversifier ses ressources économiques où la pêche représente pour l’instant 90% de ses exportations. Le tourisme et l'exploitation minière sont les deux axes majeurs de cette diversification. Le Danemark contribuant à l’heure actuelle à un tiers du budget de l’île.
Les Groenlandais sont divisés entre ceux souhaitant l’indépendance coûte que coûte et ceux craignant les pollutions et militant pour d’autres modèles de développement.
Inuit Ataqatigiit , parti indépendantiste de gauche opposé à l'extraction d’uranium, est désormais en tête dans les sondages des prochaines élections.
Urani ? Naamik : L’uranium ? Non merci