
Avant sa transformation en camp, Choeung Ek était un cimetière chinois.
Le lieu fut découvert en 1979, après la chute du régime de Pol Pot, par un paysan du village de Choeung Ek retournant chez lui et découvrant un arbre avec des cheveux et de la matière cérébrale incrustés dans l'écorce. Plus loin, il trouva un trou rempli de corps humains.
La plupart des victimes étaient des prisonniers provenant de la prison de Tuol Sleng S-21, liquidés après avoir été torturés pendant d'interminables interrogatoires. Ce sont les gardiens eux-mêmes qui étaient chargés de la « destruction » pendant la nuit. Ils devaient l'accomplir à coups de pioche, bambou, sabre… afin d'économiser les balles.

À partir de mai 1978, une grosse partie de la population de la zone Est, y compris des soldats Khmers rouges, y furent aussi envoyés. Il ne fallait pas grand-chose pour être considéré comme un ennemi. Selon ce régime, « Il vaut mieux tuer un innocent que de garder en vie un ennemi ».
Après la chute du régime Khmer rouge, 86 fosses communes y furent découvertes et 8985 corps retrouvés.
Un stupa (temple en forme de tour) y a été construit pour préserver leurs restes et aussi commémorer les victimes du régime de Pol Pot. Il est rempli de milliers de crânes.
Ce lieu de recueillement peut se visiter.
Nous pouvons apercevoir au sol, des lambeaux de vêtements des victimes, des ossements, et des dents...
Au total plus de 380 sites d'extermination ont été répertoriés par le DC-Cam dans le pays et près de 20 000 fosses communes ont été retrouvées à ce jour.
Jennifer Hautefeuille (www.lepetitjournal.com/cambodge) jeudi 28 avril 2016.

































