Le procès concernant la violente répression des manifestations de la Place de l'Université de Bucarest, entre le 13 et 15 juin 1990, a commencé hier, 20 février, et parmi les accusés, se trouve l’ancien président, Ion Iliescu et l’ancien premier ministre, Petre Roman.
Dans ce procès, plusieurs personnes ont été renvoyées devant le tribunal pour "crimes contre l’humanité", dont deux anciens hommes d’état, l’ancien vice-premier ministre, Gelu Voican Voiculescu, l’ancien chef du Service Roumain de Renseignements (SRI), Virgil Magureanu et l’ancien leader syndical, Miron Cozma.
En Roumanie, les événements de juin 1990 sont aussi connus sous le nom de « minériades », à cause de l’intervention des mineurs venus de Valea Jiului, pour réprimer les manifestations pacifiques contre le régime politique d’Ion Iliescu, qui avaient lieu sur la Place de l’Université de Bucarest. Lors de ces événements, quatre personnes ont été tuées et 1,388 blessées, tandis que 1,250 personnes ont été détenues illégalement.
Il y a des voix qui soutiennent que celui qui a demandé l’intervention des mineurs fut Ion Iliescu, son but étant de «pacifier» les «vauriens» et les «voyous» qui protestaient sur la Place de l’Université. Après que les mineurs aient dispersé les protestataires, Iliescu les a remercié pour leur «réponse à son appel». Cependant, il a nié cette démarche, en déclarant que les mineurs étaient venus spontanément dans la capitale.
Un document déclassifié en 2017, par le Ministère de la Défense Nationale a démontré que l’armée a fourni de la nourriture et des vêtements aux mineurs impliqués dans les événements de Bucarest, du 13-15 juin 1990.
En mars 2015, la Cour Suprême Roumaine a ré-rouvert le dossier des minériades et l’ancien président Ion Iliescu a été renvoyé devant le tribunal en juin 2017.
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