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SCIENCE - L’Intelligence Artificielle, un combat contre l’humanité ?

Écrit par Lepetitjournal Brisbane
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 27 mars 2016

 

Une défaite 4-1 pour Lee Sedol grand maître du jeu de go et numéro 3 mondial. Il a été surpassé par le programme d'Intelligence Artificielle AlphaGo développé par Google. Dans le même temps « The World Science Festival » était à Brisbane.

Le « World Science Festival » s'est tenu à Brisbane du 9 au 13 mars. L'un des sujets principaux était la « morale mathématique des robots ». Dans le même temps, l'un des grands maître du jeu de go, cette discipline inventée il y a 3,000 ans en Chine, vivait sous forme de travaux pratiques les avancées sur le sujet.

Un dépassement craint
En effet, le sud-coréen Lee Sedol, numéro 3 mondial, a été battu 4-1 par le programme AlphaGo développé par le géant de l'informatique Google.

Ce jeu était le dernier bastion où l'Homme était encore supérieur à la machine. Une explication : le nombre phénoménal d'options trop énorme pour être exploré : un centillion (10600). L'inventivité et l'intuition donnaient donc à l'Homme un avantage décisif. Pourtant, le constat semble sans appel? Ces deux talents ne sont plus l'apanage des humains.

On entend classiquement par intelligence artificielle (IA), un programme construit, capable d'apprendre de lui-même perpétuellement par sa propre expérience, et pouvant avoir un regard critique sur ses propres observations. Et entre regarde critique et vision morale (quand bien même mathématique), il n'y a qu'un pas.

La question épineuse de l'IA se trouve ici au centre de la réflexion. Qu'est-ce qui différencie l'esprit humain de celui d'un robot ? Dans quelle mesure l'évolution technique fera d'un programme, un être pensant comparable aux Hommes ? Somme toute, l'humanité est elle une machine très développée que l'on pourrait dans une certaine mesure reproduire ?

Récemment quelques grands noms se sont exprimés sur le sujet. Parmi eux Stephen Hawking : « l'intelligence artificielle pourrait mettre fin à l'humanité ». Tandis que Bill Gates y voit une chose positive dans un premier temps, « mais des décennies après, l'intelligence sera assez forte pour devenir un sujet de préoccupation ».

Derrière ces citations on aperçoit presque Arnold Schwarzenegger et son squelette mécanique n'est ce pas?

Qui de l'Homme ou de la Machine?
Terminator, Blade Runner, ou récemment Ex machina (teste de Turing), sont tous des films de science-fiction qui mettent en avant l'accession à la conscience des robots. Dès 1950, la littérature d'Isaac Asimov prend en considération cette transcendance.

S'il est le premier à donner trois lois à la robotique :


« Première loi, Un robot ne peut pas porter atteinte à un être humain, même en restant passif. Deuxième loi, un robot doit obéir aux ordres donnés par un êtres humain, sauf si cela entre en conflit avec la première loi. Et enfin, un robot doit protéger son existence, sauf si cela entre en conflit avec les deux premières lois ».


 

Il est aussi le premier à leurs permettre de rêver, et à venir contester l'hégémonie de l'humanité sur la nature et ses résidents.

Le but ultime de l'IA, est d'apprendre par elle-même et qu'apprendrait-elle au juste ? Quel regard critique porterait-elle sur l'humanité ? N'est-ce pas là, la chose qui nous effraie après tout? La crainte d'un regard accusateur que l'on redoute déjà chez nos enfants, tout en espérant pour eux un avenir meilleur ?

Finalement, le destin du Créateur, n'est-il pas d'être surpassé par sa Créature?

Mathieu Pennella (lepetitjournal.com/brisbane), mardi 15 mars 2016.

Publié le 15 mars 2016, mis à jour le 27 mars 2016

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