41 ouvriers ont été piégés alors qu’une partie d'un tunnel en construction reliant Silkyara à Dandalgaon, dans l’Uttarakhand, s’est effondrée dimanche 12 novembre. Cela fait maintenant 7 jours que les travailleurs sont piégés derrière un mur de débris de 65 à 70 mètres. Note : La situation sur place peut évoluer à chaque instant. Ceci est un accompte de celle-ci jusqu'à la nuit de dimanche à lundi. Une mise à jour sera effectuée en fonction de l'évolution de la mission de secours.
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Circonstances de l’effondrement du tunnel en Uttarakhand
Le dimanche 12 novembre, tôt dans la matinée, une portion du tunnel s’est effondrée à une distance de 270 mètres de l’entrée du côté de Silkayara. Les débris se sont alors accumulés sur près de 65 mètres. Les progrès pour libérer les travailleurs sont réels mais lents. Vendredi, après la panne d'une première foreuse, une deuxième foreuse aurait subi des dommages, incitant les autorités à ralentir les opérations, le temps de faire venir une autre machine et de préparer un plan d’urgence. Les responsables de l’opération ont déclaré que la machine de forage a été en mesure de progresser sur une distance de 22 mètres jusqu’à vendredi.
Au moins 160 membres de la National Disaster Response Force (NDRF), de la State Disaster Response Force (SDRF), de la police et du ministère du Revenu travaillent ensemble pour évacuer les travailleurs piégés. Des experts de Norvège et d’autres ayant travaillé sur les opérations de secours des jeunes footballeurs en Thaïlande ont été consultés sur la méthode à suivre. Des pujas ont été installés devant l'entrée du tunnel.
Samedi, devant le manque de progrès, le Cabinet du premier ministre a pris en charge les opérations de secours. Selon le ministre des transports et des autoroutes en Inde, Nitin Gadkari, ceux-ci devraient prendre 2 jours de plus, dans le meilleur des cas.
Mais alors que les secours font face à divers problèmes, certains experts se demandent pourquoi aucune voie d'évacuation n'a été construite en parallèle des travaux et pourquoi il n'y a pas eu de renforcement de la structure en amont sur la partie plus poreuse et molle de la montagne.
Un plan de secours compliqué
Dans le processus actuellement en cours, les sauveteurs creusent à travers les débris pour pousser deux tuyaux de 800 mm et 900 mm de diamètre les uns après les autres afin de créer un passage permettant aux travailleurs piégés de sortir en rampant. Deux autres approches ont précédemment échoué. Samedi, ce sont près de 5 différents plans d’actions qui ont été présentés au cabinet du Premier ministre de l’État. Chaque agence prendra en charge une option et Mahmood Ahmed, de la NHIDCL, agence d’exécution du projet de tunnel, a été chargé de la coordination avec toutes les agences impliquées. Selon Bhaskar Khulbe, conseiller du gouvernement de l’État, le plan est “d’effectuer les travaux nécessaires sur toutes les options discutées, simultanément”.
#WATCH | Dehradun: On Uttarkashi tunnel rescue, Uttarakhand CM Pushkar Singh Dhami says, "We are working on all the possibilities available. All types of expert teams are working here... Under the monitoring of PM Modi, we are continuously working. Saving everyone's life is our… pic.twitter.com/Rn5MnqO7Jx
— ANI (@ANI) November 19, 2023
“Les tuyaux, d’une longueur de 6 mètres chacun, sont alignés sur la machine et poussés vers l’avant, la tarière perçant à travers les débris et poussant la boue vers l’arrière. Bien que cette partie du processus soit relativement rapide, la complexité survient lors de l’alignement et du soudage des tuyaux. L’approche méticuleuse est intentionnelle pour éviter tout désalignement, même pour un centimètre”, a expliqué le directeur de la NHIDCL (National Highways and Infrastructure Development Corporation Limited), l’entreprise publique chargée de la construction du tunnel.
Si aucune étude géologique n’a été faite au début de l'opération de secours, des experts ont finalement été mis au travail. De même, des analyses géologiques via satellites ont été demandé.
Une équipe d’experts en géologie explore actuellement un “plan C” et a déterminé les endroits appropriés pour créer un tunnel vertical en parallèle des travaux sur le tunnel horizontal et ont aussi commencé à creuser depuis l'autre sortie du tunnel.
“Au départ, nous n’avons pas effectué ce relevé, car nous pensions pouvoir naviguer à travers les 60 mètres de débris. Toutefois, selon un relevé antérieur, nous avons déterminé qu’une profondeur de forage minimale de 103 mètres sera requise pour ce plan C. La mise en œuvre d’un forage vertical de 103 mètres présente des risques, car elle pourrait entraîner la chute de débris supplémentaires. Néanmoins, vu les difficultés avec le forage horizontal , le plan C a été mis en route.
Des inquiétudes pour la santé des travailleurs piégés et des familles à bout
Les équipes de secours ont inséré un tuyau à travers les débris pour donner de l’oxygène aux travailleurs piégés dans le tunnel routier en construction et un autre leur permet de recevoir des noix, des pois chiches rôtis, du maïs soufflé et des médicaments (dont des vitamines et antidépresseurs), selon les responsables.
Ces derniers s'inquiètent néanmoins de l'état de santé des travailleurs. Selon un responsable, “ils sont aidés constamment et sont forts mentalement”, mais une exposition prolongée à la poussière et au confinement pourrait leur laisser des séquelles mentales autant que physiques.
Les médecins ont ainsi souligné la nécessité d’une réhabilitation complète pour les travailleurs piégés, à la fois mentale et physique.
Les familles des travailleurs, elles, semblent à bout et perdent peu à peu espoir.
Après une semaine, le gouvernement de l’Uttarakhand a décidé d’aider les proches des travailleurs en leur fournissant de la nourriture, un abri, des téléphones pour pouvoir rester en contact avec eux. Le gouvernement a aussi décidé de prendre en charge leurs soins médicaux sur place.
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