Le manuel est destiné aux juges et à la communauté judiciaire pour leur permettre d’identifier, de comprendre et de combattre les stéréotypes à l'encontre des femmes.
Ecoutez l'info du jour : Le manuel de lutte contre les stéréotypes de genre de la Cour suprême indienne
Le document, d’une trentaine de pages, traite d'exemples concrets qui apparaissent régulièrement dans les plaidoiries et les jugements des différents tribunaux en Inde.
Certains peuvent prêter à sourire tant ils peuvent nous sembler évidents. Ainsi, on ne dit pas “faggot” mais homosexuel, et on ne différencie pas les femmes occidentales, les western women, des femmes indiennes, indian women. De même, il est désormais incorrect d’utiliser les mots adulteress, mistress, whore, etc.
Certains changements sont définitivement bienvenus comme l’interdiction de mentionner le statut marital d’une mère ou de parler des vêtements d’une personne ayant subi des violences.
De même, le document mentionne certains stéréotypes pouvant causer du tort à l'équité et au principe de justice. La Cour Suprême encourage les personnels de justice à ne plus voir les femmes comme des êtres passifs ou physiquement plus faibles que les hommes ou à ne plus promouvoir l’idée que toutes les femmes rêvent d'être mère et que celles-ci sont plus aptes à s'occuper d’enfants que les hommes. Cela pourrait avoir un impact significatif sur les questions de gardes lors de divorces et de séparations.
Enfin, le document ne parle pas seulement des stéréotypes liés aux femmes mais reconnaît la fluidité des genres et la nécessité du respect et de la protection des personnes transgenres ou de toute personne se reconnaissant dans la communauté LGBTQIA+.
Il s’agit d’un progrès qui pourrait aider à faire évoluer la société dans son ensemble.