Gregory est arrivé en Colombie il y a 2 ans et demi. En visitant le pays, il s’est intéressé au secteur agricole, plus particulièrement aux conditions de vies des producteurs. Aujourd'hui il mène un projet-pilote visant à remodeler l’organisation de la filière du cacao colombien. Il souhaite initier une nouvelle ère agroécologique et agroforestière dans les campagnes colombiennes.
Il y a moins d’un an, un reportage sur France 2 vous présentait comme l’unique Français implanté dans le cacao colombien. Que s’est-il passé depuis?
Ce reportage mettait en évidence que, même si le marché du cacao est un marché mondial, il comporte aussi des marchés de niche à explorer. A priori, je n’aurais jamais pensé qu’il était possible de transformer le monde rural en Colombie en s’appuyant sur le secteur privé. Nous, Français, consommons traditionnellement des tonnes de chocolat, et pouvons aisément acheter la totalité de la production du pays, voire davantage… Au moment du reportage, la Colombie était le pays invité d’honneur au Salon de Paris; j’ai eu la chance de pouvoir, en prime time, défendre l’idée que la production et la commercialisation du cacao pouvaient constituer une alternative de développement socio-économique.
Je crois que la France et la Colombie, avec la production de cacao, peuvent trouver un terrain de coopération. Pourquoi ? En tant que consommateurs et transformateurs (chefs, maîtres chocolatiers, artisans…), nous pouvons proposer d'importantes opportunités aux producteurs de cacao en Colombie. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais bénéficié de ce type d’accompagnement, car vivant dans un pays en conflit et sans réel soutien du gouvernement, pendant plus de 53 ans. Le secteur agricole est essentiel en Colombie, et pourtant il concentre beaucoup de grande pauvreté, et les infrastructures éducatives, sanitaires, médicales y sont très insuffisantes.
La description que vous faites du secteur agricole en Colombie est alarmante ; comment l’expliquez-vous ? La situation peut-elle s'améliorer d’ici 2030?
On ne peut, en effet, ignorer toutes ces difficultés. Je souhaite apporter des solutions innovantes grâce à mes années d’expérience professionnelle, d’expertise, mais aussi sur le plan social, humain.
L'économie collaborative semble porteuse d’une solution dynamique pour deux des maillons les plus extrêmes de la chaîne : celui qui achète et transforme, et celui qui cultive. Si le marché de niche de chocolat premium, nécessite une un produit de qualité pour les fèves, matières premières, les producteurs, eux, doivent bénéficier d’une meilleure qualité de vie et d’un meilleur salaire (une famille de quatre personnes gagnent en moyenne 600e). Alors pourquoi ne pas les faire travailler ensemble avec un objectif commun : la qualité ? Et merci à notre équipe de France de football 2018 qui en est le parfait exemple !
En France, nous recevons la matière première en provenance des pays en voie de développement, mais peu d’entre nous savent ce qui se passe réellement dans une ferme cacaotière: quelles sont les conditions de vie des producteurs, des femmes et des enfants, dans ces pays d’Amérique du sud ? De même, les cacao-culteurs produisent et vendent leur cacao à des intermédiaires (commerçants, négociants, agents commerciaux…) sans jamais s’imaginer un instant qu’en France se trouve le prestigieux Salon du Chocolat de Paris, que nous avons des concours de sculptures en chocolat, des Arts du chocolat, et que nous composons des desserts gourmets raffinés qu’ils n’auront jamais l’occasion de goûter.
Est-il facile de débuter dans ce secteur, surtout lorsque l’on y est inconnu ? Et Comment se comportent les institutions, ONG et agences de coopération sur le marché ?
Il est certain que le « one shot », c’est à dire faire une vente pour faire une vente, ne vaut pas la peine, au vu des efforts engagés pour mettre en œuvre un premier échange entre deux parties qui ne se connaissent pas… C’est un secteur où il faut prendre son temps, et où les relations sont longues à s’établir…le respect se gagne, et c’est tout à fait normal ! Par exemple, nous remarquons d’un côté, que les chefs et maîtres chocolatiers européens ne viennent que très peu ici en Amérique Latine, et encore moins en Colombie compte tenu de son histoire conflictuelle. Ils ignorent donc complètement ce qui se passe à l’autre extrémité de la filière. La plupart n’ont par exemple jamais visité de « Finca », ferme cacaotière et n’ont donc jamais noué des relations avec les producteurs.
En ce qui me concerne, il m’a fallu un an pour rencontrer la plupart de tous les acteurs du marché, ici en Colombie, ainsi que pour comprendre leur fonctionnement. Il s’agit d’une filière très complexe; il faut donc du temps pour l’appréhender. Tout comme le cacaoyer a un cycle naturel, ce secteur a le sien... Avec le remodelage de la chaîne par la commercialisation, je propose une solution, ou du moins un plan sur 3 ans.
De l’autre, Les politiques menées pour la culture du cacao par le gouvernement et les diverses autorités concernées visent essentiellement la construction de “centres de bénéfice” et l’assistance technique, d’ailleurs pas toujours en conformité avec la protection de l’environnement. Plus grave encore, elles sont mises en place en réaction à un problème, jamais en prévention. Je peux l’affirmer, car il y un an, dans le bureau du secrétariat du développement avec le directeur du département de compétitivité et productivité de Santander, je les mettais en garde quant aux nouvelles normes européennes limitant les teneurs de cadmium dans les cacaos importés, en vigueur à partir de janvier 2019. Et c’est seulement un an après, il y a à peine quelques jours, qu’un sénateur vient d’annoncer la mise en oeuvre d’un plan de remédiation…
Le problème ici réside dans la lenteur des prises de décision, de l’administration, et du professionnalisme dans le secteur. Quant aux agences de coopération internationale, et malgré toute leur bonne volonté, elles ont beaucoup de mal à respecter leurs programmes et à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés. Aucun de ces acteurs n’a été en capacité de construire une relation, encore moins durable dans ce marché. L’assistanat a été un échec dans le monde : la situation des pays en voie de développement ne s'améliorera pas simplement en injectant plus de millions d’euros ou de dollars, si les citoyens ne participent pas activement au changement.
Comment la commercialisation est-elle donc possible sans connaissance mutuelle?
Un premier examen du secteur m’a rapidement confirmé que l’agriculture, en Colombie comme en France, est étroitement liée aux politiques de l’Etat. En Colombie, elles poussent à augmenter la productivité, rénover les cultures et progressivement remplacer les cultures de coca par des cultures de cacao, par des aides directes dans certains cas, et en se dotant d’infrastructures dans d’autres… Cependant, un problème de fond n’a jamais été abordé : la culture de marché. En effet, nous devons intervenir dans les deux pays en même temps: d’un côté, la Colombie doit gagner, la confiance des marchés (Voir Chiffres d’exportation et commentaires de l’Industrie) pour établir et maintenir de nouvelles relations commerciales avec l’extérieur; de l’autre, la France doit l’aider sur le plan financier et technique ainsi que dans l'accompagnement commercial, pour que ce canal bénéficie aux deux pays et par extension à nos voisins européens anglais, belges. allemands et hollandais. Pourquoi pas rêver d’une grande alliance multi-pays…
Êtes-vous entré dans ce marché seulement dans une perspective culturelle et sociale ? Quelle est votre motivation, votre volonté ?
Je souhaite, en trouvant des marchés, des clients et en ouvrant des canaux de commercialisation, résoudre des problèmes de fond . D’une certaine manière, ceci témoigne de l'intérêt de la France pour la Colombie : consolider la paix non seulement pour l’exportation des pays du Sud, mais aussi pour la consommation des pays du Nord. Pour moi, le plus simple, compte tenu de mon expérience et mes connaissances des marchés, serait de m’insérer dans le secteur en tant qu’agent commercial ou exportateur/importateur, mais cela se ferait à mon seul bénéfice, alors que des problèmes de fond perdurent.
Arriver en Colombie fut pour moi comme entrer dans un laboratoire grandeur nature. Après avoir passé quinze ans sur différents types de marchés et de secteurs, j’ai réalisé que l’internationalisation en Colombie, n’a pas la signification que je lui donnais - à savoir mettre les produits de mon entreprise dans tous les aéroports du monde (à l’époque j’avais gagné un énorme appel d’offres). L’internationalisation est un désir en Colombie, il est donc de notre devoir, en tant qu’experts en ce domaine, de présenter des solutions aux gouvernements, aux entrepreneurs locaux, et aux entités financières afin que les mots « Pour la Paix », « Post-conflit », « Pour la reconstruction » deviennent une réalité en s’appuyant sur la richesse de la Colombie : sa biodiversité.
La biodiversité est certes celle de la faune et de la flore, mais encore davantage celle des communautés humaines de différentes ethnies et de leurs connaissances millénaires. Aujourd’hui, malheureusement, elles se bradent pour simplement survivre ou pour le bénéfice de quelques-uns. Il difficile d’accepter qu’un pays comme la Colombie disposant d’une telle richesse, laisse aux mains d’entreprises extérieures aux pratiques très peu environnementales et peu scrupuleuses, le contrôle de l’exploitation de ses ressources naturelles. Ce pays doté de politiques appropriées dans les domaines du commerce extérieur et de l'environnement pourrait devenir un acteur important sur la scène internationale. Mais cela suppose d’accorder beaucoup plus d’importance au monde extérieur. Les conditions politiques et socio-économiques ont engendré un type de comportement par lequel les personnes donnent le moins possible d’importance à ce qu’elles ont, sachant qu’à n’importe quel moment ils peuvent le perdre. C’est ce que j’ai constaté, analysé et compris, de manière purement théorique comme diplômé MBA : le marché est imprégné d’usages, de coutumes, et de relations sociales. Celles-ci se manifestent dans la société colombienne, à tous les niveaux (interpersonnelles, familiales, amicales, intra professionnelles, dans les administrations ou les entreprises privées). La culture de l’entreprise compte à peine ici: c’est la culture du pays qui forge la culture de l’entreprise. Ainsi, nous avons ici un produit hautement demandé sur les marchés, et pourtant les exportations sont très faibles. Par ailleurs, les producteurs ne voient aucune augmentation de leur salaire. Pire encore, leurs revenus sont en déclin dans beaucoup de cas. Alors comment « Internationaliser » un produit ou un service sans lui attribuer une vraie valeur ? Sans le rendre désirable ou attractif pour l’Europe ? Comment établir des relations commerciales durables si le respect des producteurs pour l’environnement est inexistant ?
Dans ce reportage, votre société La Finca Brava Sas était présentée. Qu’est ce qui en a motivé la création ?
Je souhaite permettre au secteur rural d’exploiter au maximum son potentiel, et montrer qu’il a du caractère, des valeurs et un futur. Comme on dit à Santander, ”los Berracos” : les durs, les vrais, qui ont l’envie de s’en sortir!
C’est pour cela que j’ai parcouru plus des trois-quarts du pays : en rencontrant les producteurs, acteurs locaux, privés et publics, donnant des conférences et proposant des formations aux producteurs –femmes, hommes et enfants- en collectant les expériences des uns et les projets des autres, auprès des institutions de l’Etat ou d’agences de coopération internationale. Malheureusement, par manque de suivi dans les programmes, ces-derniers ont failli à mettre en place des solutions durables. Les cultivateurs sont encore trop souvent dans une économie de survie.
De fait, ils n’attribuent aucune importance à la protection de l’environnement ; pour la grande majorité la ferme n’est pour eux qu’un endroit de production et de vie, et en aucun cas une entreprise. Le secteur est aussi fragilisé par le souhait de nombreux jeunes de vouloir vivre en ville. Nous assistons d’une certaine manière à un exode rural, comme en France dans les années d’après-guerre.
Où en est votre projet ? Quelles sont vos dernières réalisations ?
L’entreprise a initié cette année plusieurs actions et jusqu’ici je crois que nous avons rempli notre mission. Par exemple, nous avons fait venir ici en Colombie, le premier chef chocolatier français, vivant à Genève, en Suisse, un finaliste MOF 2015 en chocolaterie-confiserie, pour visiter des fincas, organiser des dégustations et des conférences, des show-cookings et des ateliers masterclass. Nous lui avons également permis de rencontrer pour la première fois des associations de producteurs, des transformateurs industriels - le 3ème plus grand du pays-, d’autres chefs chocolatiers, des dégustateurs (catación) aguerris et professionnels, des consommateurs, des politiques et beaucoup d’autres acteurs du secteur. Grâce à toutes ces visites et rencontres, le chef a réalisé les conditions dans lesquelles parfois vivent ces familles et expérimenter un véritable “choc culturel”. C’est cette différence comportementale, qui lui a permis de comprendre pourquoi il y avait de telles barrières au développement de relations commerciales… Il est tout de même reparti avec quelques cabosses de cacao « criollo », mais surtout il a pu voir comment fermentait, séchait et se transformait le cacao ici en Colombie. Et pour couronner le tout il a dû exécuter un tempéré en plein extérieur à 10 heures du matin à plus de 28 degrés, un véritable exploit, il faut le reconnaître !
Je me suis également rendu au Pérou, où nous avons rencontré Carlos Reyna, directeur de l’image institutionnelle du Cordon Bleu, le meilleur institut culinaire du pays, et son ami Luis Ginoccchio, directeur de APEGA,un groupe péruvien de gastronomie, ainsi que plusieurs producteurs locaux avec qui nous avons pu échanger des informations. Puis direction l’Equateur, où nous avons aussi visité des chocolateries, dont celle du chef Cyril Prud’homme avec qui nous avons évoqué des thèmes touchant au commerce extérieur, à la culture alimentaire équatorienne, et à l’industrie. Ensuite, nous avons participé à une dégustation de plusieurs chocolats d’origine; enfin, nous avons visité le site de transformation de cacao et les terres d’une communauté indigène, qui vit dans les presqu'îles dont regorgent le fleuve Amazone, un endroit surréaliste. Cette association de plus de 800 familles cacaotières, est un beau cas d'école pour ceux qui souhaitent comprendre les mécanismes socio-économiques qui régissent ce segment de marché.
Maintenant que je vis à Santander, j’ai facilement accès aux plantations; de plus, j’ai beaucoup voyagé cette année en Colombie pour identifier de nouvelles zones et collectifs de producteurs, avec qui nous espérons travailler. Jusqu’ici, je me suis rendu à Huila, Arauca, dans le Meta, et très récemment a Nariño, et nous attendons confirmation pour nous rendre à Cordobá, et dans le Magdalena avant Octobre.
Enfin, pour le dernier semestre, nous avons un agenda chargé, car nous devons consolider nos liens avec les entités locales et les institutions publiques avec lesquelles nous avons entamé un dialogue, avant de débuter notre tournée en Europe.
Où en êtes vous du côté de la Colombie ? Avez-vous les équipes et les bénéficiaires ? Comment s’annonce la suite?
L’entreprise a lancé un programme stratégique*. Nous avons déjà discuté avec plus de 90% des acteurs du secteur du pays, et des institutions comme les mairies, les ministères, les ambassades, les transformateurs et exportateurs, les agences de coopération et/ou environnementales, les universités, les centres de recherche etc…et réussi à mettre en relation des entités qui n’avaient jamais travaillé ensemble. Dans le même temps, nous avons validé notre projet avec des experts des Etats-Unis, de Honduras, d’Indonésie, de France, de Hollande et de Belgique en prévoyant des activités et actions qui feront partie de notre plan stratégique 2019-2021.
Pour le moment, nous avons lancé un appel aux organisations type coopératives, associations et groupes de producteurs indépendants en Colombie pour ouvrir des partenariats. A ce jour, nous avons reçu des manifestations d’intérêt d’une vingtaine d’associations : d’Antioquia, Santander, Huila, Nariño, César, Córdoba, Magdalena, Caquetá, Valle, Cauca, Tolima et Caldas. En octobre, nous organiserons la sélection des bénéficiaires selon les critères définis par le projet. Nous attendons des groupes pré-sélectionnés qu’ils s’impliquent dans le processus et qu’ils fassent un apport pour mettre en œuvre le programme pilote de gouvernance territoriale du cacao; en effet, il ne s’agit pas seulement d’ouvrir un canal, mais bien d’établir une relation commerciale durable, dans la conservation de la biodiversité, en renforçant le rôle des jeunes et des femmes dans le noyau familial. Un des objectifs est de donner davantage de possibilités de coopération dans les domaines de l’innovation et de la recherche entre ces deux pays. Un modèle dans lequel la culture n’est pas une barrière mais un élément gratifiant d’un produit de qualité.
Nous sommes aussi toujours en pourparlers avec certaines ONG qui ont le profil et l'expérience pour accompagner dans la coordination et l'exécution du projet. Nous étudions la manière de travailler ensemble, car obtenir des financements requiert des connaissances des schémas financiers sectoriels et des mécanismes de marché.
Quel est votre objectif final ?
C’est l'exportation de cacaos fins vers l’Europe et pourquoi pas les Etats-Unis ou l’Asie ensuite. Evidemment, il y a des possibilités d’échec à la première ou deuxième expédition. En conséquence, nous avons décidé de monter un programme pour rétablir la confiance sur les marchés et appuyer un vrai développement durable. Cela suppose que tous les acteurs soient impliqués et réellement intégrés. C’est ce qu’en Colombie, on appelle le système à la « Pirinola » : tout le monde contribue et apporte au programme, en matériels, équipements, logistique, contreparties financières, donations, volontariat. Ensuite, la société va se tourner vers l’Europe, pour mobiliser le gouvernement français et les agences de coopération internationale, tout en continuant d’initier un agenda concret avec les autorités publiques locales et nationales colombiennes.
Nous avons beaucoup appris en vous écoutant à propos du secteur cacaoyer colombien et de l’agriculture ? Que diriez-vous à ceux de nos lecteurs qui souhaiteraient rejoindre votre initiative ? Quelles en sont les valeurs sous-jacentes ? Comment s’y associer ?
Merci beaucoup pour votre intérêt et invitation! J’ajouterai que je suis tombé amoureux de la Colombie très rapidement au cours de mes voyages à travers le pays, et très vite aussi après, d’une colombienne santandereana : très prochainement en octobre, nous allons accueillir notre première petite fille !
Je crois que la situation de l’Humanité nous oblige à agir maintenant pour changer les choses. Je refuse l'injustice sociale, que j’observe tous les jours. Je crois que l'Éducation en Colombie ne devrait pas être seulement un slogan, mais une volonté politique; surtout lorsque l’on connaît l’impact socio-économique négatif de l’ignorance, plus fort qu’on ne l'imagine. L'Éducation n’est pas seulement scientifique, mais aussi sociale : respecter et valoriser l’autre par exemple. Les valeurs de liberté, égalité, fraternité que nous avons dans notre “ADN français”, devraient être importées dans le secteur rural colombien par des réalisations concrètes. Voilà qui n’est pas qu’une idée mais un projet de vie….
Pour soutenir notre initiative, je vous invite à signer notre pétition pour la préservation des cacaos fin d'Amérique du Sud.
Gregory Leheurt, Ceo de La Finca Brava Sas et Directeur du Programme ICC
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