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Trois jeunes gens arrêtés pour deux braquages de banque pendant l’été

La façade d'une succursale de la Global Treasure Bank à Yangon, en BirmanieLa façade d'une succursale de la Global Treasure Bank à Yangon, en Birmanie
Deux succursales de la Global Treasure Bank ont été attaquées à mains armées, en juillet et août
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 23 septembre 2021, mis à jour le 23 septembre 2021

La police birmane affirme avoir interpellé trois des individus ayant attaqué deux succursales de la Global Treasure Bank, dans les districts de South Okkalapa et Mayangone, les 15 juillet et 30 août derniers. Selon les témoins extérieurs et les employés de ces officines, durant ces deux vols à mains armées, les six ou sept assaillants avaient tiré des coups de feu, molestés et rudoyés les employés sans ménagement – lors du second cambriolage un témoin a rapporté qu’une employée avait été menacée avec le canon d’une arme à feu sur la tête… - et étaient repartis après avoir dérobé de l’ordre de 136 millions de kyats entre les deux forfaits (environ 70 000 dollars) et sans qu’au final quiconque ait été blessé.

Les 22 et 23 septembre, les journaux de propagande du gouvernement et de ses opposants rapportaient donc que trois jeunes gens ont été arrêtés le 19 septembre pour ces deux braquages et que leur butin avait été dépensé « pour acheter des véhicules et des armes, louer des appartements, soutenir des manifestants à Yangon et... quelques achats personnels ». La police, qui dit avoir retrouvé lors des perquisitions des armes et des munitions et une partie des fonds volés, accuse donc ces trois personnes « d’être des militants en faveur de la résistance armée à l’actuel gouvernement ».

Les trois jeunes gens sont en tout cas des militants connus d’associations d’étudiants ou de mouvements de jeunesse et jusque-là sans antécédents criminels d’aucune sorte. A Yangon, les forces de l’ordre multiplient depuis peu les opérations de ratissage systématique de certains quartiers – agissant manifestement à partir d’informations assez précises – et les arrestations qui en résultent indiquent que les désormais fameuses milices paramilitaires de la Force de défense du peuple (PDF) sont essentiellement constituées de jeunes gens lorsqu’elles sont urbaines. Dans les cas de ces trois militants, les éléments qui ont filtré ne prouvent ni leur culpabilité, ni leur innocence. Et dans le système judiciaire birman, issu du droit anglo-saxon, c’est à l’accusé de faire la preuve de qu’il n’est pas coupable.

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