Avec la chaleur pesante qui règne actuellement sur la Birmanie, les questions d’approvisionnement en eau deviennent cruciales. Les habitants des villages de Yay Kauk et de Payit, dans la circonscription de Thandwe, à côté des hôtels luxueux de Ngapali, dans l’état de l’Arakan, font ainsi face à une pénurie d’eau potable, une pénurie d’autant plus difficile à accepter que ces deux villages ont été créés après un déplacement forcé de leurs populations, obligée de quitter ses villages d’origines à cause de la construction… d’un barrage hydro-électrique, celui de Tha Htay Chaung !
« Bien sûr, on nous envoie des camions citernes, mais il n’y en a pas assez et donc boire suffisamment est devenu un gros soucis », explique un habitant à un média local. « La seule solution est de louer des motos et d’aller acheter de l’eau en dehors des villages. Mais c’est très injuste car la plupart d’entre-nous n’a pas de travail, alors payer pour de l’eau qui devrait être gratuite n’est pas correct », ajoute un autre résident. L’administration locale cherche une solution mais pour l’instant avec un effet très limité. Les deux villages représentent 461 foyers officiellement.
Depuis quelques semaines dans l’état de l’Arakan, plusieurs villages et camps de déplacés sont dans une situation similaire, dans l’attente du camion-citerne pour pouvoir boire, cuisiner et éventuellement se laver, s’il y a assez d’eau. Ces sécheresses sont habituelles mais de plus en plus violentes, et toujours terribles à supporter pour les populations rurales fragiles de Birmanie.