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L’étrange maladie de peau qui frappe les réfugiés dans le Kayah

Birmanie maladie de peau déplacés réfugiés KarenniBirmanie maladie de peau déplacés réfugiés Karenni
Des lésions dues au mal non-identifié
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 12 juillet 2021, mis à jour le 13 juillet 2021

Dans l’état de Kayah, le journal local Kantarawaddy Times rapporte qu’une étrange maladie de peau touche les réfugiés survivant dans des camps de personnes déplacées. « Des sortes de bosses sont apparues sur mon corps une semaine après avoir donné naissance à mon enfant. Au début, elles étaient situées sur mes jambes, et puis j’ai commencé à en avoir sur tout le corps, avec des démangeaisons », explique une femme au reporter du journal. Les protubérances ont fini par disparaître mais depuis le corps de la malade a gonflé. Le médecin qu’elle a vu n’a pas de diagnostic et ne comprends pas le processus à l’œuvre, constate le média. La patiente reçoit malgré tout un traitement, qu’elle décrit comme « quatre injections par jour » et dont elle ignore en quoi il consiste. Elle n’en connaît que le prix : « Trop cher pour moi. Je dois emprunter pour pouvoir le payer ».

 

Kantarawaddy Times constate que de nombreuses personnes sont touchées par cette maladie de peau, de tous âges, y compris des vieillards et des enfants. Bien sûr, tout le monde craint que cela soit contagieux. Les déplacés vivants dans des camps sont souvent attentifs aux maux dermatologiques car dans ces lieux d’accueil de réfugiés, à cause de la promiscuité, de la malnutrition et des mauvaises conditions de vie qui ne permettent qu’une hygiène relative souvent insuffisante, la gale est une affection courante et c’est un mal très contagieux.

 

Un malade confit que le traitement qui lui a été donné à base de pilules et de pommade, traitement dont là encore il ne connaît pas le nom ni la nature des produits qui lui sont administrés, a un peu fonctionné : les bosses ont d’abord disparu avant de réapparaître sur une autre partie du corps. Séquelle importante liées à cette maladie de peau : une certaine perte du toucher avec une insensibilité de la peau après deux semaines de mal.

 

Manifestement, les soignants sur place sont un peu dépassés, ne parvenant pas à un diagnostic certain et ne disposant en outre que de peu de ressources en matière de pharmacie et de médicaments. Un infirmier du camp relève que « de nombreux enfants souffrent de cette maladie. Cela pourrait être causé par une eau sale, ou être lié à une mauvaise hygiène ».

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