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Les négociations du processus de paix encore reportées

conférence de paix de Panglongconférence de paix de Panglong
La salle principale de la conférence de paix de Panglong du 21ème siècle
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 28 avril 2020, mis à jour le 29 avril 2020

La conférence de paix de Panglong du 21ème siècle, comme cela se nomme officiellement, va prendre encore un peu plus de retard : le Parti pour un nouvel état mon (New Mon State Party - NMSP), l’un des participants à ce processus de paix, a annoncé officiellement que la rencontre était annulée « à cause des mesures contre le Covid-19 qui ne permettent pas des réunions de masse ».

La quatrième session de la conférence de paix de Panglong du 21ème siècle devait se tenir fin avril 2020, une date négociée de haute lutte entre les divers mouvements ethniques participants, le gouvernement et l’armée régulière birmans. Des voix ont appelé à tenir au moins une réunion par internet mais la plupart des groupes impliqués rejettent cette formule car ils trouvent déjà suffisamment compliqués les échanges concrets sans rajouter une dimension technologique à tout cela.

Dans les faits, ce processus de paix voulu par Daw Aung San Suu Kyi et son parti la Ligue démocratique pour la démocratie, entamé en grande pompe le 31 août 2016 en présence du secrétaire des Nations-Unies de l’époque Ban-Ki-Moon, est de toute façon au point mort aujourd’hui, Covid-19 ou pas. Les différents participants en sont encore à négocier sur comment négocier, où et avec qui négocier, dans quel cadre, etc.

Certes, tous les acteurs, y compris les observateurs internationaux, considèrent comme essentielles ces négociations et surtout la signature d’un accord de paix durable mais dans un pays qui compte au moins 50 groupes armés combattants ou milices, dont le gouvernement et l’armée ne jouent pas le même jeu et qui n’a pas une culture de la concession, aboutir à l’accord équitable nécessaire demeure hors des capacités diplomatique de tous les acteurs, aucun – y compris le gouvernement fédéral birman – ne se montrant capable de leadership et de donner une direction acceptable. Il est d’ailleurs tout à fait symptomatique que ce soit un mouvement ethnique qui annonce ce énième report plutôt que le porte-parole du gouvernement de Nay Pyi Taw, dont le silence est aujourd’hui assourdissant sur le sujet.

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