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La police recherche un fuyard soupçonné d’avoir le Sars-nCov-19

Vu d'artiste de ce que pourrait etre un coronavirusVu d'artiste de ce que pourrait etre un coronavirus
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 18 mars 2020, mis à jour le 18 mars 2020

L’information est fournie par le journal en ligne Myanmar Now, qui annonce que « un homme nommé Chen Ping Fang, la trentaine d’années et de nationalité chinoise, a perdu connaissance samedi dernier lors d’un entretien d’embauche pour un poste de cuisinier dans l’usine Xin Fa », située dans la zone économique spéciale de Thilawa. Lorsque Chen a repris connaissance, il a refusé de séjourner à l’hôtel d’à côté, car trop cher, comme le lui conseillait le directeur de l’usine et il a déclaré préférer rejoindre le quartier chinois du centre-ville, où il vivait chez un ami.

L’incident a vite circulé parmi les nombreux ouvriers de la zone pour finalement parvenir aux oreilles des officiels du district, qui ont voulu en savoir plus. Problème : Chen avait échangé avec les responsables de l’usine uniquement par messagerie WeChat, une procédure courante entre Chinois : l’usine Xin Fa appartient à des intérêts chinois. Les autorités l’ont donc joint par téléphone, lui donnant rendez-vous au centre administratif de Latha, dont dépend le quartier dit « chinois » de Yangon. L’homme ne s’est jamais présenté, et depuis il est recherché.

La police ne dispose que de son nom, son signalement et son numéro de téléphone, sachant qu’il n’y répond plus… Les officiels savent qu’avant de venir à son entretien d’embauche à l’usine, Chen résidait quelque part dans Hlaing Thar Yar, le quartier de Yangon le plus densément peuplé, et la direction de l’immigration, qui devrait normalement détenir les éléments de son entrée sur le territoire, dit être encore « à rechercher son dossier »… Il est impossible de savoir sans test si l’homme est atteint du coronavirus ou pas et il est bien possible que sa fuite s'explique par bien d'autres raisons que la maladie, mais la gestion calamiteuse de cette situation par les autorités et par la direction de l’usine, tant du point de vu humain qu’administratif que sanitaire, en dit long sur l’incapacité du pays aujourd'hui à faire respecter les mesures qu’il met en place, à faire comprendre ses messages sanitaires, à susciter un minimum de confiance.

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